Dans la nuit du dimanche à lundi, une voiture autonome était impliquée pour la première fois dans un accident mortel. Un événement qui freine l’expérimentation des véhicules autonomes d’Uber en Amérique du Nord et qui met à jour une autre vision de la voiture sans conducteur…
C’est dans la nuit de dimanche 18 mars à lundi 19 mars 2018, dans la ville de Tempe en Arizona, qu’un Volvo XC90 d’Uber a été mis en cause dans un accident mortel. Alors qu’il était en conduite autonome, il a percuté une femme de 49 ans, Elaine Herzberg, qui traversait la route en dehors des clous. Immédiatement transportée à l’hôpital, la victime a finalement succombé à ses blessures.Â
Si la voiture expérimentale d’Uber avait bel et bien le mode autonome enclenché, à son bord un ingénieur était tout de même installé derrière le volant. Une mesure de sécurité qui n’aura malheureusement pas suffit ! Suite à ce drame, la société de VTC a évidemment suspendu ses tests et a assuré de sa collaboration avec les autorités locales dans l’enquête. Cependant, la question se pose aujourd’hui sur la sécurité de ce type de véhicules.
Notez que le 25 mars 2017, le Volvo XC90 autonome d’Uber avait déjà été impliqué dans un accident dans la même ville de Tempe. Entré en collision avec deux autres véhicules, le véhicule autonome avait été jugé non responsable de l’accident et aucun blessé n’avait été déclaré.
Voiture autonome : le chauffeur à distance serait-il la meilleure option ?Â
Ce terrible événement a poussé la start up Phantom Auto sous les projecteurs. Avec son service destiné à prendre le relai des voitures autonomes se trouvant dans des situations compliquées, la voiture télécommandée pourrait être la bonne alternative à la conduite automatisée. Le fait d’avoir un véritable chauffeur capable de piloter la voiture à distance, permet au véhicule de sortir d’une situation délicate contrairement à la voiture pilotée par un ordinateur. En effet, une voiture autonome ne peut pas prendre l’initiative de reculer pour débloquer une situation et ne sait pas quoi faire face à un agent de la circulation, une zone de chantier ou une allée bloquée ; la voiture télécommandée, si !
Concrètement, dans quelques jours, ces voitures sans conducteur rouleront sur les routes de Californie (notez que l’état impose tout de même la présence d’un pilote à bord). Un téléopérateur sera installé à distance, dans un bureau aménagé en cockpit avec des écrans, un volant et des pédales. Il verra tout ce qu’il se passe et pourra prendre à tout moment le contrôle de la voiture. De plus, ce chauffeur, bien qu’absent du véhicule, pourra discuter avec la police ou les passagers, s’arrêtera ou même obéira à des instructions. La voiture télécommandée est donc plus « intelligente » que la voiture autonome et donc plus sécurisante ! Ma préférence va donc au chauffeur à distance qui peut même prendre les commandes de ma voiture quand je suis fatiguée…