Souvenez-vous, c’était en 2012 ! Les Franciliens s’inquiétaient de voir le périph parisien passer de 80 km/h à 70 km/h. Un tollé chez les automobilistes qui voyaient en ce décret une grosse entrave à leur liberté de mouvement.

Périphérique parisien : Après le passage à 70 km/h, cap sur les 50 km/h !

J’espère que vous aimez les débats ! Après la réduction de la vitesse maximale sur le boulevard périphérique parisien à 70 km/h en janvier 2014, une nouvelle étape a été franchie en octobre 2024 : le passage à 50 km/h.

Quand la vitesse était encore de 80 km/h, l’idée de la limiter à 70 km/h devait être « triplement bénéfique » selon ses défenseurs : moins de bruit, moins de pollution, moins d’embouteillages. Pourtant, en baissant encore de 20 km/h cette année, les arguments restent les mêmes, comme si la première réduction avait régler tous les problèmes de circulation et de qualité de l’air à Paris.

Souvenez-vous, après le souhait de rendu les voies sur berges aux piétons, Denis Baupin annonçait vouloir limiter la vitesse sur le périphérique Parisien à 70km/h au lieu des 80km actuels (et des 90km/h des années 90).

Mais que disent les faits ?

Lors du passage à 70 km/h, Didier Bollecker, président de l’ACA, rappelait déjà que la vitesse moyenne sur le périphérique oscillait entre 75 et 78 km/h en temps normal. Il expliquait surtout qu’une limitation à 70 km/h obligeait souvent les conducteurs à rétrograder, augmentant ainsi la consommation de carburant et les émissions polluantes. Aujourd’hui, avec la barre des 50 km/h franchie, on peut se poser la même question : va-t-on réellement rouler de manière plus fluide et moins polluante ?

Du côté de la mairie de Paris, on continue d’affirmer que cette mesure « améliorera la circulation et la qualité de l’air« , en réduisant les à-coups et en fluidifiant le trafic. Mais soyons honnêtes : avec une vitesse moyenne souvent bien inférieure à 50 km/h aux heures de pointe, cette limitation ne changera peut-être pas grand-chose dans les faits… si ce n’est qu’en dehors des embouteillages, les automobilistes auront une nouvelle raison de surveiller leur compteur (et les radars).

Alors, cette baisse de la vitesse est-elle vraiment une avancée pour les Parisiens, ou juste un pas de plus vers un périphérique où la voiture ne serait plus la bienvenue ? À vous de juger en attendant la prochaine étape : la voie réservée sur le périphérique expérimentée à partir du 3 mars !

 

Crédit photo : Rémi Jouan