Grâce – ou plutôt à cause – du salon de Pékin 2012, un nouveau terme a vu le jour pour décrire les « mannequins de voiture » : vous pourrez désormais les appeler les « chemo ». Une Expression qui se compose de « che » (voiture en chinois ) et de « mote » ( top model ).
L’apparition de ce nouveau phénomène pose un réel problème aux autorités chinoises qui estime que la présence de ces « chemo » et leur attitude souvent provocantes détournent petit à petit le salon de Pékin de sa fonction première : révéler des nouveautés…automobiles ! D’ailleurs, le salon a gagné un surnom qui en dit long : « Le salon du silicone et de la gomme » !
Ce nouveau métier de l’auto s’avère lucratif puisque les plus célèbres « Chemo » peuvent gagner autour de 15.000 yuans par jour (1.800 euros) sur un salon de l’auto. Un salaire énorme pour la Chine. Cependant, la majorité d’entre elles se contentent de moins de 200 euros, alors même que ces poupées Barbie travaillent sans relâche et dans des conditions exténuantes, bien loin des paillettes qu’elles dégagent. Et inutile de préciser que pour le même tarif, elles ont certainement le droit aux même réflexions que n’importe qu’elle autre hôtesse : « Vous voulez des renseignements Monsieur ? » « Oui, sur vous » ou alors « l’hôtesse est aussi à vendre? » ou la palme « l’hôtesse est aussi réactive que la voiture?« … le tout en gardant le sourire. J’ai d’ailleurs découvert dans Le Monde une interview d’une mannequin chinoise : « Souvent, en descendant de la scène, une partie du visage est rigide, mais, comme on a peur que le maquillage ne coule, on ne peut pas utiliser sa main pour se masser ».
Et pourtant ce sont ces mannequins presque nues évoluant dans les allées du salon de Pékin qui commencent tout doucement à mettre en doute la crédibilité de l’événement, pourtant en pleine ascension. Le Bureau du développement éthique de Pékin condamne « l’impact négatif et la mauvaise publicité véhiculée » par les images du salon. Cela aura-t-il un impact sur Pékin 2013 ?
C’est vrai que Chemo, c’est un peu chelou.
Sinon, bien?
Certes elles sont à tomber par terre, tant leur plastique laisse rêveur mais je m’interroge sur l’exportation même de la Chine à la France du terme « Chemo ». Le verlan ayant inondé la langue gauloise, nous aurons donc le droit à une étrange contradiction avec des filles superbes portant le sobriquet ultra péjoratif de « che-mo », traduisez « moche » en verlan…
Faille cosmique ou ironie spatio-temporelle?
Remarque très juste… il suffit de regarder « chemo » sur internet et les images qui ressortent sont bien loin du caractère sexy de ces mannequins. Le verlan, leur enlève encore un peu de grade et de crédibilité!
En revanche en matière de faille cosmique et autre fait du genre, je ne saurais dire 🙂
je suis complètement contre la vulgarité ! imaginez découvrir ce genre de salon en famille… choquant pour les jeunes enfants, non ?