Claire Williams vient d’être promue au poste de team manager adjoint – soit directeur général – de l’écurie de Formule 1 britannique du même nom : Williams. En accédant à ce poste elle devient la seconde femme à endosser un rôle aussi important en F1 après Monisha Kaltenborn responsable de l’équipe Sauber. La fille du fondateur de l’écurie, Frank Williams, reflète ainsi parfaitement l’image de la réussite des femmes dans l’automobile…
Depuis un an, entre le départ du Président Adam Parr et celui de Toto Wolff, la direction de l’écurie Williams part à vau-l’eau. Mon explication : il manquait une femme à la tête des opérations. Il faut croire que Frank Williams m’a écouté puisque sa fille, Claire Williams, a été nommée team manager adjoint de l’équipe. Elle travaillera aux côtés de son papa, le big boss de l’équipe, et devra gérer au quotidien cette société partiellement côté en bourse d’une main de maître.
Voir une femme grimper à un tel niveau de responsabilités dans le milieu de l’automobile est évidemment très encourageant. De plus en plus de nom féminin tels que Margot Laffite, Marion Jollès ou Danica Patrick se son illustrées dans cet univers réputé très macho et ont même gagné des galons auprès de leurs pairs. Le défi de Claire Williams est donc très simple : faire ses preuves en tant que DG tout en faisant oublié qu’elle est la fille du fondateur. Cela dit, la jeune femme n’est pas « fille à papa » . Indépendante, douce et pondérée, elle a appris toutes les ficelles du métier et semble d’ors et déjà être à la hauteur de ses responsabilités.
Claire Williams : une jolie femme, DG et tout à prouver…
Arrivée en 2004 au poste d’attachée de presse, Claire Williams a gravé les échelons un à un jusqu’à son accession, mercredi dernier, au poste de DG de l’écurie britannique. Pour arriver tout en haut de l’échelle, la jeune femme ne s’est pas appuyée sur la réussite de son père. Travailleuse et méritante, elle est d’abord devenue responsable de la communication en 2010 et a ensuite intégré le département commercial où elle s’occupait du marketing, de la communication et des sponsors de Williams. Ainsi, grâce à une expérience de plus de 10 ans au sein de l’écurie britannique, elle s’est forgé un bagage suffisant pour arriver en confiance au poste de DG : « J’ai grandi dans le sport et j’ai appris les bases avec l’un des dirigeants d’équipes légendaires et je me sens donc totalement armée pour ce nouveau défi » explique l’Anglaise.
Une chose est certaine Frank Williams affiche clairement ses intentions de préparer sa fille, Claire Williams, à sa propre succession. Un choix qui repose plus sur le mérite et les compétences que sur une histoire de filiation ; bien qu’il soit évidemment plus agréable de savoir la société rester dans la famille. En réalité « Claire Williams connaît bien son métier, les rouages et le roulement de la F1 et sait donc comment on procède. Elle est tout à fait capable de tenir ce poste de DG. » explique le journaliste spécialiste de Formule 1, Jean-Louis Moncet, avant de préciser que si l’année dernière Claire Williams était autant en retrait, c’est qu’en réalité elle était restée volontairement à l’écart pour apprendre au sein de l’usine comment tout fonctionnait. Bref, une femme qui, à force de travail, s’impose petit à petit dans le milieu masculin de la F1 ! D’ailleurs, l’écurie Williams pourrait tout à fait être valeur d’exemple en matière d’intégration des femmes puisque la pilote Susie Wolff a intégré les rangs de Williams F1 Team en 2012 en tant que pilote de développement et est, pour la saison 2013, pilote essayeuse pour l’écurie.
Pour mémoire, Franck Williams a créé l’écurie en 1977. Cette dernière a depuis remporté 7 titres de champions du monde des pilotes et 9 titres constructeurs. Cependant, l’écurie n’est que 9e sur 11 après les deux premières courses de la saison 2013.