Le grand sujet du jour est indéniablement la polémique qui tourne autour du constructeur allemand Volkswagen. Comment le groupe automobile a-t-il pu tricher sur des contrôles antipollution ? Que faut-il savoir sur cette histoire qui a contraint le constructeur à rappeler près de 500.000 véhicules aux Etats-Unis sur les 11 millions de voitures truquées qui se baladent dans le monde ?
Jusqu’où va aller le scandale des normes antipollution qui touche le groupe Volkswagen ? Si au départ « seuls » 500.000 véhicules truqués avaient été rappelés aux Etats-Unis pour avoir volontairement enfreint certaines réglementations antipollution, la direction de Volkswagen a avoué ce matin que la fraude toucherait en réalité pas moins de 11 millions de voitures partout dans le monde et de plusieurs marques du groupe, dont Audi. Ces dernières auraient été équipées de ce fameux système intelligent permettant de tricher sur les contrôles antipollution. Le but ? Contourner les normes environnementales américaines.
Ainsi, les révélations faites ce matin par le groupe allemand lui-même, dans une volonté de transparence et de mea-culpa, étend encore un peu plus l’ampleur du scandale qui prend désormais une dimension internationale. Le PDG Volkswagen America, Michael Horn, a même avoué que le géant allemand avait « totalement merdé« . Hier, lundi 21 septembre, les marques Volkswagen et Audi avaient déjà annoncé qu’elles cesseraient de vendre les modèles diesel quatre cylindres aux Etats-Unis jusqu’à nouvel ordre. En effet, le scandale des contrôles antipollution concernent tous les moteurs diesel de type EA189 du groupe.
Comment Volkswagen a déjoué les contrôles antipollution ?
C’est un véritable pavé dans la marre qu’a ainsi lancé l‘Environmental protection agency (EPA) dans une lettre publiée vendredi 18 septembre dernier :« Volkswagen a fabriqué et installé des dispositifs sur certains modèles diesel des années 2009 à 2015, permettant d’invalider ou de rendre inopérants les systèmes de contrôle des émissions polluantes de ces véhicules ».
Concrètement, ce logiciel qui équipait donc de nombreuses voitures du groupe Volkswagen était capable d’activer un dispositif de réduction des émissions de gaz polluants – comme les oxydes d’azote (NOx) – lorsque le véhicule passait des contrôles antipollution. Le reste du temps, la voiture contrevenait en toute impunité aux normes environnementales : une réelle différence entre les émissions calculées pendant les tests et les mesures réelles lors des trajets quotidiens a été constatée.
Conséquences de cette triche aux contrôles antipollution de Volkswagen
Évidemment la conséquence directe de cette fraude aux contrôles antipollution est la chute vertigineuse du titre Volkswagen à la bourse de Francfort de plus de 35% en 3 jours seulement. Tout porte à croire que le titre n’a pas fini de perdre de la valeur ! Par ailleurs, Volkswagen risque de se voir sanctionner d’une amende allant jusqu’à 18 milliards de dollars (16 milliards d’euros) rien que pour la fraude aux Etats-Unis. S’ajoute à cela le coût des rappels des voitures truquées et des probables coûts de procédure de justice. Ainsi afin d’anticiper ces coups durs, le groupe a annoncé qu’il mettrait de côté 6,5 milliards d’euros sous forme de provisions dans ses comptes du troisième trimestre.
Autre conséquence, plutôt assez saine et logique : à la demande du ministère de l’Écologie et Ségolène Royal, une enquête sur une éventuelle fraude en France est ouverte. On constate par ailleurs, que les autres valeurs automobiles ont également baissé en bourse ; l’affaire des fraudes aux contrôles antipollution a effectivement jeté le doute sur tous le secteur !
le scandale… quel scandale? Tout le monde sait que pour passer un examen, il n’est pas besoin de travailler dans le génie. Il faut recracher ce que l’examinateur attend. VW a fait le boulot pour passer l’examen et l’a réussi, même si ses voitures polluent en dehors des conditions de l’examen. Bravo VW! Le scandale est ailleurs, chez les fonctionnaires qui préparent des normes inefficaces.
Voilà un point de vue qui change de ce que l’on a l’habitude d’entendre !
Si les tests sont en effet fait pour être passés devant l’examinateur et ensuite n’en faire qu’à sa tête, cela est particulièrement vrai – voire quasiment officiel – en Europe ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis.
En Europe, les véhicules des constructeurs passent le test une seule fois avant la mise en circulation. Du coup, tout le monde sait que les résultats sont beaucoup moins élevés sur les chiffres officiels qu’en condition de conduite réelle. A la limite on sait à quoi s’en tenir.
Mais aux Etats-Unis, les véhicules passent un test avant la mise en circulation et peuvent le repasser plus tard alors même que ce dernier est déjà immatriculé. Les valeurs qui ressortent de ce test sont donc censées être beaucoup plus proche de la réalité. Ce qui choque donc est donc l’énergie et l’ingéniosité développée par Volkswagen pour transformer ces valeurs et duper son monde !
bienvenue dans le monde des bisounours!
Avez vous remarqué le nouveau système impérialiste des USA. Une banque fait des transactions qui ne concernent pas les Etats Unis mais les libelle en $. résultat quelques milliards d’amende.
Un constructeur automobile européen a l’audace de vendre des voitures sur les terres de GM et Ford… Résultat : Ca va lui coûter quelques milliards.
Avant ce genre de manœuvre ne concernait que le foie gras et le roquefort.
Lénine avait raison. L’impérialisme est le stade suprême du capitalisame.