On l’attendait tellement ! Une nouvelle petite bouille révélée à coup de tweet il y a un peu plus d’un an puis IRL au Salon de Genève et aux parisiens lors du Mondial de l’Automobile, un petit concours romancé et une publicité haute en couleurs, une opération commerciale qui a fait parler d’elle. La nouvelle Twingo est partout et on commence déjà à la voir en balade sur les routes. Nous avons testé ce petit bolide de maniabilité à propulsion au milieu des marais salants, de Nantes à Guérande.
C’était l’essai le plus attendu de l’année dernière ! Enfin le plus attendu par beaucoup, peut-être pas tous mais la curiosité était bien palpable ! Un peu de triche chez les Enjoliveuses puisque nous avions déjà eu la chance de grimper à bord de Twin’Run, l’un des concept cars qui a largement inspiré la nouvelle Twingo. Nous étions loin de nous imaginer que le moteur serait véritablement déménagé à l’arrière par Renault, exactement comme sur Twin’Run, ce qui nous avait valu un véritable coup de chaud avec David Coultard au volant !
Moteur à l’arrière
Alors que donne ce modèle en propulsion ? Evidemment pas de sportivité décuplée, on reste sur une petite citadine de poche toute mignonne, avec deux motorisations 3 cylindres essence (uniquement) le nouveau 1.0 SCe 70ch et le TCE 90ch. J’ai autant apprécié conduire l’un que l’autre sur la nouvelle Twingo, disons que logiquement le premier est plutôt fait pour la ville et si on veut gambader un peu, le TCE 90 est plus dynamique.
Par contre en mettant le moteur à l’arrière de la nouvelle Twingo, Renault réduit la taille du capot avant (qui n’est pas non plus un coffre comme sur une Porsche, il abrite batterie et les liquides de refroidissement, frein et lave-glace) et avec les roues positionnées complètement aux extrémités, l’angle de braquage atteint 45° ! On peut faire demi-tour sur place dans une rue même étroite. Je l’apprends et le teste à mes dépens en me retrouvant coincée avec nouvelle Twingo dans un parking rikiki. Du coup on se prend au jeu et on teste la maniabilité dans les bouchons nantais et surtout dans la multitude de ronds-points de la ville ! A Nantes c’est facile (ou pas vraiment en fait), la sortie d’un rond-poind est un autre rond-point, on a l’impression que R-Link nous taquine quand il enchaine « entrez dans le rond-point, prenez la 2ème sortie, entrez dans le rond-point, prenez la 1ère sortie… ».
Plusieurs aides à la conduite font leur apparition sur la nouvelle Twingo comme le limiteur (de série) et le régulateur de vitesse, la direction assistée à démultiplication variable (moins de tours de volant pour atteindre plus de rayon de braquage), la caméra de recul, l’alerte de franchissement de ligne et la détection de pression des pneus (de série). La plupart sont en option ou sur les dernières finitions, on a senti la différence entre les modèles du premier et deuxième jour de conduite, c’est vraiment agréable d’en bénificier sur une petite citadine comme la nouvelle Twingo. C’est un coût supplémentaire pour plus de confort, surtout pour l’utliser en ville et aux alentours.
L’héritage Renault
Côté look, on l’a compris, on l’aura compris depuis la révélation 2.0 par strip-tweet, la nouvelle Twingo n’a plus rien à voir avec ses grandes soeurs, ni la grenouille ni la 2ème génération qui avait aussi eu le droit à un petit restylage. On la compare beaucoup à la Fiat 500 mais je trouve qu’elles se distinguent tellement et je profite d’en croiser une sur mon chemin pour les photographier ensemble, ça confirme ma pensée (photo dans la galerie ci-dessous) ! Elle perd 10 centimètres en longueur mais gagne 12 centimètres d’empattement, soit plus d’espace à l’intérieur, grâce à ses roues complètement aux extrémités. Elle existe maintenant en version 5 portes pour en faire une citadine plus grande sans pour autant devenir imposante. Si elle change radicalement la donne pour la famille Twingo elle n’en reste pas moins bien ancrée dans l’héritage de la famille Renault, celle des petites bouilles reconnaissables de loin !
C’est en roulant derrière l’une de mes collègues italiennes que la ressemblance me frappe, de l’arrière on dirait la R5 Turbo de Jean Ragnotti ! La carrosserie qui s’élargit au niveau des phares arrières rappelle la forme qui entoure ceux de la mythique sportive dont le moteur était également à l’arrière. On reste dans le patrimoine Renault et dans le design d’une autre légende de la marque. La face avant et notamment l’intégration du losange reprend aussi la signature des autres nouveaux modèles de la marque. Le design change, l’esprit de petite citadine rigolote et passe-partout reste, la publicité de la nouvelle Twingo reflète parfaitement ce qu’elle est et ce qu’elle peut faire ! Elle est ultra personnalisable avec des striping et propose des teintes POP (bleu Dragée, rouge Flamme, jaune Eclair et blanc Cristal) ou plus « classiques » (bleu Pacifique, noir Etoile et brun Cappuccino), elle est colorée dehors et dedans (même la blanche n’est pas vraiment blanche) et pétillante, une bonne copine pour oublier la grisaille !
Une habitabilité incroyable
A l’intérieur, beaucoup d’espace malgré les centimètres en moins sur la longueur. C’est un sentiment que j’avais déjà depuis la première Twingo et les publicités de l’époque le pointait déjà , il y a un sentiment d’espace incroyable à bord de cette petite voiture. Plusieurs rangements font leur apparition (selon les finitions), dans les quatre portières, au pied de la console centrale, entre les deux sièges, sous les sièges arrières et côté boite à gant. Celle-ci peut-être ouverte ou fermée et même se présenter sous forme de pochette que l’on peut emporter en sortant. Le coffre passe de 188 à 219 dm3 (toujours un exploit dans une voiture plus petite que ses précédentes générations) et avec les banquettes arrières + le siège passager rabattables (selon finition), on peut y loger jusqu’à 2,30 mètres (une planche de surf, une bibliothèque suédoise ou un basketteur allongé, au choix) ! Autre nouveauté, le (super agréable) toit ouvrant en toile, en option, un bonheur pour se balader en ville par beau temps.
Côté conduite, la première chose qui m’a marquée est la position haute, comme dans un crossover, avec des sièges enveloppants, très agréable pour enchainer les kilomètres à travers les marais salants. L’autre chose qui saute aux yeux est le compteur de vitesse qui s’arrondit, n’est plus numérique et passe derrière le volant ! Tellement plus pratique de ne plus avoir à surveiller ça en détournant le regard, même si c’était très original. Pas de compte-tours, on peut choisir de le faire apparaitre sur l’écran de la console centrale qui se présente sous deux formes, celle du smartphone (qui n’est pas fourni avec !) avec l’application R&Go ou d’un écran tactile intégré R-Link, le tout entouré d’un large bandeau blanc au traité « balle de golf » ou « lisse peint » (bleu dragée, rouge anodisé ou noir brillant). J’ai trouvé les deux systèmes de connectivité fonctionnels et simples d’utilisation, évidemment on penchera plus vers le R-Link qui est très développé et propose plusieurs applications pratiques, mais R&Go fait aussi très bien l’affaire, on accède à la navigation, le téléphone, le multimédia et les informations de conduite du véhicule.
Finitions et tarifs
Comme pour la nouvelle triplette 108/C1/Aygo des cousins PSA-Toyota, la nouvelle Twingo se distingue complètement de sa cousine d’architecture, la nouvelle Smart (ForTwo et ForFour). Si les équipes de Daimler et Renault ont collaboré, ils ont su se distinguer complètement dans la finalité tout en gardant une belle qualité.
La gamme démarre à 10 900€ avec la finition Life qui est une véritable entrée de gamme sans clim’, sans radio, sans lève-vitres électriques, banquette arrière fixe, l’un des avantages est le limiteur de vitesse qui est le bienvenu pour les pieds trop lourds sur l’accélérateur et le verrouillage centralisé des portes avec télécommande. A partir de 12 400€ et la finition Zen, on trouve la boîte à gants fermée, le support téléphone et radio connect pour l’appli R&Go, les lève-vitres avant électriques, rangements sous les sièges arrière, la banquette arrière rabattable 50/50, la climatisation manuelle. La finition Intens, à partir de 13 400€ offre le volant en cuir, les rétroviseurs extérieur électriques et dégivrants, le régulateur de vitesse, l’alerte de franchissement de ligne. Full package pour la finition SL Edition One qui démarre à 15 800€.