Avez-vous remarquez que la nouvelle Peugeot 208 fait sa star et joue les Marilyne Monroe en alliant sensualité et technologie ? Autant vous dire que ma curiosité est piquée au vif et comme je n’aime pas rester sur ma faim, nous allons poser toutes les questions qui nous passent par la tête à deux femmes qui connaissent tout de la dernière citadine de la marque au lion.
La Peugeot 208 reine de beauté
Vous ne m’en voulez pas, mais je vais quand même commencer par un tout petit cours de remise à niveau et vous rappeler que la Peugeot 208, à l’instar de Miss France, est en passe de devenir reine de beauté ! Elle est, en effet, finaliste en France pour devenir « la Meilleure Voiture de l’année 2013 » et a déjà été récompensée, depuis le 19 Décembre 2012, en Italie, au Portugal et en Espagne. Mais ce n’est pas tout ! Elle est également en course pour l’élection de « La plus belle voiture de l’année » au Festival Automobile International. Voilà pourquoi je n’ai pas pu m’empêcher de chercher qui se cachait derrière cette élégante citadine.
Deux femmes brillantes lèvent le voile sur la Peugeot 208
D’un côté, une femme naturelle aux cheveux courts noirs. Née à Turin en Italie, elle est raffinée, passionnée d’esthétique et artiste dans l’âme. Cet ingénieur industriel diplômé de l’Ecole Polytechnique de Turin intègre Peugeot en 2004… Je vous présente : Anna Costamagna. Design Manager pour la marque, en charge du développement style intérieur/extérieur de la voiture, elle assure l’interface avec l’équipe technique « je suis le négociateur style». Pour elle, la voiture est l’aboutissement d’un art que l’on utilise dans notre quotidien.
De l’autre côté, une femme aux cheveux blonds, aux grand yeux marrons et à la voix douce et affirmée. De formation ingénieur Electronique, elle rejoint Peugeot PSA en 2011 après avoir passé 10 ans chez Valéo et un an dans la technologie pour le Textile chez Lectra. Elle est aujourd’hui, Responsable du projet Peugeot 208 XY GTi. Je vous présente : Anne Laliron qui travaille donc main dans la main avec l’équipe style et couvre le processus du studio de la réalisation du maquettage jusqu’à l’industrialisation, notamment des Peugeot 208 XY et GTI à Poissy encore en cours.
Inutile de vous préciser, les filles, que lorsque j’ai eu l’idée folle de vouloir les rencontrer, c’était juste une illusion que je pensais absolument inaccessible ! J’ai été stupéfaite de l’accueil bienveillant et agréable de Peugeot et de cette simplicité et ce naturel dont ces femmes ont fait preuves, un réel moment de plaisir et d’échanges.
Quelques questions pour cerner vos personnalités
Si je vous dis « automobile » et « femme » : vous pensez paradoxe, comble ou évidence ?
Anna Costamagna : Je ne fais pas d’association antinomique entre l’automobile et la femme. A mon sens, l’automobile est une passion et un outil, ça dépend de chacun.
Anne Laliron: Evidence ! Il n y a pas d’incompatibilité, au même titre que l’automobile et les hommes. Dans le passé, les hommes étaient les décideurs finaux pour l’achat de la voiture. Les mœurs ont évolué, les femmes ont leur mot à dire. Mon expérience professionnelle conforte cette observation de plus en plus remarquable dans l’aspect final de décision d’achat.
Travailler dans le secteur de l’automobile était un rêve, un objectif, un dessein de vie ?
A.C : J’ai toujours voulu travailler dans un domaine dans lequel je pourrais exprimer ma créativité et utiliser mon côté rationnel. Le secteur automobile allie les deux côtés du cerveau ce dont j’ai besoin pour être bien. Je suis ingénieur de formation pourtant je voulais évoluer dans l’art. Mon métier dans l’automobile me permet d’être accomplie je suis stimulée par le résultat final esthétique et la solution hautement technique.
A.L : Travailler dans l’automobile n’est pas un problème pour moi. À la fois professionnelle et utilisatrice automobile, j’ai toujours aimé la voiture. Au début de mes études, mon objectif était de faire carrière dans l’aéronautique. Travailler dans le secteur automobile est donc en premier lieu une opportunité. Aujourd’hui, je ne le quitterais pour rien au monde ; j’ai voulu voir ailleurs mais au bout d’un an j’ai eu le mal de l’auto. Le produit est beau, noble, de vraies complexités qui me plaisent, les contraintes et les challenges de ce secteur le rendent attachant, complexe et varié.
Vous évoluez dans un monde ultra masculin, vous avez de belles responsabilités avec un poste clé, Quel conseil donneriez-vous à une jeune femme désirant suivre votre chemin ?
A.C : Les écoles doivent encourager les filles ou ne pas les décourager à suivre des études scientifiques, techniques, j’aime amener mon témoignage naturellement. J’ai travaillé dur à l’école. Il ne faut pas avoir peur d’évoluer pour casser le cliché de la bizarrerie féminine dans un secteur masculin. Moi je suis très particulière : femme, étrangère dotée d’un fort tempérament.
A.L : Ne jamais douter, avoir confiance en soi, mettre en avant ses compétences, sa rigueur. Ce qui permet de faire sa place dans un milieu d’homme. Avec une bonne expertise, nous n’avons aucune difficulté à nous intégrer au bon niveau de la société et avoir des opportunités de poste de direction. En somme, il faut s’appuyer sur les acquis, et développer un bon relationnel sincère.
Parlons voitures et rêvons 208 !
Pour vous la voiture idéale pour une femme doit obligatoirement avoir ou être…
A.C : Etre belle ! Une esthétique comme la Peugeot 208 me va très bien. Nous n’avons pas pensé la voiture pour un homme ou pour une femme mais pour les deux ! Pour moi l’esthétique c’est le plus important. Je suis sensible à la vraie qualité des matériaux précieux comme ceux utilisés dans la mode, ma voiture idéale est très proche de la Peugeot 208 XY finalement.
A.L : Du charme et du style ! Un élément important également vrai pour les hommes. La seule différence avec nous les femmes, on fonctionne avec le cœur, je dirais même à coup de cœur !
Quel est votre plus beau souvenir du projet 208 ?
A.C : Surtout une expérience d’équipe très soudée, une belle communication pour un résultat exceptionnelle ! Grâce à cette amitié et compréhension mutuelle, presque fraternelle, naturelle et sans clivage, chaque pièce a son souvenir : l’une des réussites prédominantes est l’instrumentation de la Peugeot 208, les optiques de la GTI en LED en forme d’œil de félin… on a su jouer d’astuces et persévérance ensemble.
A.L : Ah il y en a tellement ! Oui ! Un important, émouvant même. Le premier tour de clé de la Peugeot 208 GTi. L’inauguration a été un moment fort pour moi et toute l’équipe. Une vraie émotion intense, c’était l’accomplissement de mois et de mois de travail ensemble !
Anna Costamagna, vous êtes une femme de caractère avec un sens aigu de l’élégance à l’italienne, peut-on dire que la Peugeot 208 GTI vous ressemble un peu ?
A.C : L’ingénierie et l’artistique me permettent d’analyser les contraintes. J’essaie de comprendre les données pour améliorer, contourner et trouver les solutions. Depuis la 205, le secteur automobile a subi de gros changement tel que les normes de sécurité. Si on les compare, la citadine 208 est grande, nous avons réussi à préserver le mythe de la GTI tout en gardant l’élégance de la Peugeot 208. Une GTI qui devient plus raffinée. La 208 GTI est la petite-fille de la 205, qui s’intègre dans son temps, raffinée et sportive à la fois, à l’image de nos attentes. On a sublimé la GTI ! Elle est à l’image de l’équipe, racée, sophistiquée, exigeante et voluptueuse.
Anne Laliron, quand on parle de GTI chez Peugeot, nous pensons à la mythique 205 GTI, une voiture virile et audacieuse. Comment avez-vous intégré votre féminité dans le projet 208 ?
A.L : La 205 est la grand-mère de notre Peugeot 208, les codes ont évolué. Moins de radicalité masculine virile qu’il y a 30 ans. Avoir des femmes dans l’équipe nous a aidé à pousser les limites de la mythique GTI. Ce qui nous a facilité notre travail avec Anna, est que Peugeot avait une prise de conscience concrète de l’évolution des clivages hommes/femmes. La direction souhaitait éviter la barrière du sexe fort à outrance comme certaines concurrentes de la Peugeot 208. Nous ne voulions pas mettre de coté les femmes conductrices pendant le projet 208 distinctive, premium ou sportive. Nous avons planché longtemps sur le choix matière/couleur, technique et technologique pour une voiture qui plaira tant aux hommes qu’aux femmes.
Chez Peugeot, nous adorons la performance, la puissance, la technologie, nous avons veillé à ne pas franchir le cap de l’ultra-masculinité. Elle doit être agréable pour la conduite dans son quotidien et répondre aux attentes d’une conduite sportive avec 200 ch sous le capot pour la GTI ! Ressentir un moment de plaisir, de frissons lors de l’accélération, qu’elle fasse vibrer ! Nous souhaitions que la future conductrice ne soit pas épuisée par le bruit du moteur ou par les amortisseurs rudes d’une sportive au bout de 500 km. La Peugeot 208 devait avoir un comportement routier souple et agréable, d’où la complexité des contraintes du cahier des charges du projet ambitieux.
Une femme arrive dans une concession Peugeot, hésite entre la XY et la GTI, que lui diriez-vous pour la convaincre d’acheter l’une ou l’autre ?
A.C : Moi j’arriverai à la convaincre pour prendre les 2 ! Je suis attachée au 2. J’ai découvert une passion pour « raconter » la voiture, parler de son caractère, ses rondeurs, ses douceurs. La Peugeot 208 a presque une âme, je parle d’elle pendant 30 mn sans m’en rendre compte ! Comme quand j’entre en boutique pour m’acheter une paire de chaussure, je sors avec 2 ou 3 paires différentes, la 208, pour moi, c’est pareil, elle s’adapte à mon humeur !
A.L : Les 2 ! XY et GTI sont deux univers bien distincts… une personne qui vient pour une sportive ira naturellement vers la GTI Elle est plus travaillée châssis, liaison de sol. La Peugeot 208 XY est plus premium, distinctive travaillée dans les moindre détails d’un intérieur code luxe à la française. La citadine 208 est attirante, esthétiquement plus travaillée de l’intérieur et de l’extérieur, une femme désirant un confort luxueux ira plus vers XY. Nous avons doté la Peugeot 208 XY d’un moteur de 156 ch essence, entre autre.
La Peugeot 208 est finaliste pour « la Meilleure voiture de l’année 2013 », a gagné en Espagne, Italie et Portugal, quart finaliste pour « la plus belle voiture de l’année » au Festival Automobile International, comment vivez vous cette reconnaissance ?Â
A.C : Nous sommes heureux dans l’équipe de style ! Une voiture met 4 ans pour sortir de nos studios et usines, pour nous c’est une vraie reconnaissance ! On enchaîne les prix ce qui nous confortent dans les choix, la passion commune. Nous nous félicitons par intranet. C’est une grande fierté… Mais, nous sommes déjà sur de nouveaux projets, pas le temps de faire la fête…
A.L : Avec toute l’équipe projet c’est champagne ! Nous avons profité du projet pour travailler différemment en mode PME dédiée au projet. Nous avons crée un lien particulier entre nous, comme une famille. Nous avons vécu des moments difficiles, conflictuels, nous avons réussi par la communication à garder une excellente ambiance. La gente féminine est un plus dans l’équipe, nous avons contribué à cette entente, nous percevons la vie autrement. Nous n’utilisons pas les mêmes mots, les hommes sont plus délicats, feutrent leurs propos. Nous avons un effet apaisant. Si différents dans les visions et si complémentaire finalement.
Un petit message pour nos lectrices ?
A.C : Je souhaite qu’il n’y ait plus besoin de site spécialisé pour les femmes, que nous n’ayons plus besoin de faire du trampoline pour nous intégrer dans un milieu d’hommes. Penser à ne plus séparer les genres, penser ensemble comme pour la Peugeot 208.
A.L : N’imaginez pas que l’automobile est réservée aux hommes. Que ce soit pour l’achat, ou pour travailler dans ce secteur. Promouvoir l’automobile au sein des écoles dès le lycée, axer les étudiantes vers le secteur automobile. Nous avons du mal à recruter des femmes, trop peu propose leurs candidatures ! N’hésitez pas, le secteur automobile est fantastiquement attachant.
Interview et texte de France