La sécurité routière a récemment mis le doigt sur un problème majeur et pourtant peu connu des familles : la sécurité de nos enfants qui comptent pourtant parmi les piétons les plus vulnérables dans nos rues ! Plusieurs facteurs expliquent cette vulnérabilité. Voici quelques explications pour mieux protéger notre progéniture et apprendre à nos enfants à mieux comprendre le paysage urbain…
« Les femmes et les enfants d’abord ! » Tout est dit dans cette phrase, s’il y a une population que l’on cherche bien à protéger ce sont les enfants. Plus vulnérables, plus innocents et évidemment plus jeunes que les adultes, nous ferions tout pour assurer leur sécurité. Et pourtant nous avons tendance à ignorer le vrai danger qui règne dans nos rues pour nos enfants !
Mais le plus étonnant dans tout cela : contrairement à ce que l’on pourrait croire, les accidents impliquant un enfant se déroulent très souvent – dans plus d’un cas sur quatre – en présence d’un adulte ! Ainsi, pour vous aider à redoubler de vigilance, voici quelques explications destinés à mieux comprendre les dangers qui régent dehors !
Pourquoi nos enfants sont-ils vulnérables ?
Mis à part l’insouciance d’un enfant et leur manque de lucidité concernant les dangers que comportent le monde qui nous entoure, les enfants n’ont pas de raison d’être plus vulnérables que nous ; d’autant plus que ces derniers sont protéger par des parents généralement très protecteurs ! Et pourtant ce sont des proies vulnérables. Plusieurs explications.
Premier facteur de danger, nos petits garçons et filles sont dissimulés par leur petite taille. Que ce soit à la vue du conducteur ou par son propre panorama visuel limité par les voitures stationnées, la taille d’un enfant ne lui permet ni de bien voir les voitures à l’approche, ni d’être vu puisqu’ils sont généralement masqués par les véhicules stationnés. Par ailleurs, nos petits trésors confondent souvent voir et être vu. Ainsi si un enfant voit une voiture arriver, il estime à tort que le conducteur l’a également aperçu.
Autre facteur de danger : un enfant n’est pas capable de prendre en compte ce qui se passe sur les côtés et ne regarde que se qui trouve en face de lui. A cela s’ajoute ses difficultés à évaluer les distances, à distinguer une voiture à l’arrêt d’un véhicule roulant à faible vitesse, ou encore à identifier la provenance des bruits perçus. Les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque dans 40 % des cas, un enfant confond un bruit venant d’en face ou de derrière et dans 80% il mélange les bruits venant de droite ou de gauche.
Une explication émotive entre également en compte : souvent dominé par ses émotions (peur, angoisse ou joie), il ne prend plus en compte la voiture qu’il voit pourtant approcher. Sans compter qu’un enfant ne sachant pas encore anticiper les situations, ne prend en compte que de ce qu’il voit et ne peut donc pas prévoir comment une situation va évoluer. Par ailleurs, je n’apprendrais rien au maman en précisant qu’un enfant ne peut se concentrer que sur une seule chose à la fois. Ainsi s’il est pris par autre chose, plus rien n’existe autour de lui. Par exemple, pour rattraper un ballon, il peut traverser la rue sans penser aux voitures qui roulent. Bref, un enfant agit de manière impulsive et spontanée nous rendant ses actions difficiles à prévoir. Et oui, c’est dure d’être une mère essayant constamment de protéger sa descendance !
Quelques astuces pour minimiser les risques
Mes conseils vont peut-être vous sembler ridicules ou évident mais si déjà nous n’autorisons pas nos enfants à jouer au ballon ailleurs que dans les squares, si nous évitions de leur faire des signes lorsqu’ils se trouvent de l’autre côté de la chaussée ou encore si nous anticipions le départ à l’école pour éviter les situations de stress et d’anxiété, je vous jure que déjà nos enfants seraient plus en sécurité dans la rue !
Ainsi, dès 3 ans, mettez en place deux règles simples et expliquez-en les raisons. Premièrement, commencez par donner la main en toutes circonstances et si jamais vous oubliez, il doit la réclamer. Deuxièmement, marchez du côté des maisons et jamais au bord du trottoir, afin d’être le plus éloigné possible des voitures. Troisièmement, rendez vos enfants aussi visibles que possible en les équipant leurs habits et cartable de bandes ou stickers rétro-réfléchissants.
Notez que ce n’est que vers 11 ou 12 ans que vos petits monstres deviennent à peu près capables d’anticiper et de limiter les risques. Cependant selon les chiffres de l’ONISR, accidents corporels de la circulation routière France métropolitaine en 2010, on compte pas moins de 24 jeunes piétons de moins de 15 ans tués et 2.681 blessés sur nos routes. Et en effet, le « risque piéton » apparaît malheureusement dès 3 ans, lors de l’entrée en maternelle et évidemment ce risque ne cesse de s’intensifier au fur et à mesure que l’enfant grandit. L’explication est simple : l’enfant gagne en autonomie ! Mais le pic du danger est atteint vers 11 – 12 ans au moment de leur entrée au collège alors même que ces derniers sont censés commencer à mieux comprendre les dangers que comportent la rue. Nouveau problème : l’inattention au monde qui nous entoure !
Article intéressant !!! C’est vrai que la sécurité des enfants piétons est un fléau peu traité et pourtant si important..
Merci !