D’ici 2020, les véhicules autonomes devraient être autorisés en France. Mais pour ce faire, il reste de gros chantiers à mener. L’adaptation de notre législation et l’encadrement de tests sur routes ouvertes en font partie. Anne-Sophie Idrac, mandatée pour définir la stratégie nationale sur le sujet, a présenté hier son rapport d’une centaine de pages sur le sujet.
Hier, lundi 14 mai 2018, Anne-Sophie Idrac – nommée « haute responsable pour la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes » – dévoilait son rapport sur la généralisation des premiers modèles en France d’ici 2020. L’ ex-secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur et ex-secrétaire d’Etat aux Transports a présenté une feuille de route du véhicule autonome français qui entre en action dès cet été !
Cette volonté d’autoriser les voitures autonomes d’ici 2020, va dans le sens des progrès colossaux des équipementiers et constructeurs automobiles dans le domaine. En cumulant toutes les aides à la conduite disponibles sur les modèles les plus récents et les mieux équipés, les voitures neuves pourraient presque déjà permettre une forme de conduite autonome.
Par ailleurs, ces voitures devraient permettre de fluidifier le trafic et donc baisser la consommation de carburant et son impact sur l’environnement. L’autre enjeu de taille est évidemment la sécurité routière et le gain de temps. Même si nous sommes bloqués dans les bouchons nous pourrons bientôt faire d’autres choses… comme travailler au « volant ».Â
L’intégration de véhicules autonomes en quelques points
Etape 1 : intégrer les premières mesures concernant les véhicules autonomes en France dans la Loi d’orientation des Mobilités (LOM). Loi qui sera présentée en conseil des ministres avant l’été. On devrait y retrouver l’autorisation de circulation des véhicules autonomes de niveau 3 et 4. Evidemment cette évolution de la législation française devra se faire main dans la main avec l’ONU et l’Union Européenne.Â
Pour info, les voitures autonomes de niveau 3 permettent au conducteur de déléguer la conduite de son véhicule. Il doit cependant être capable de reprendre le contrôle si nécessaire. Les véhicules autonomes de niveau 4 concernent la conduite totalement autonome. Ceux-ci ne pourront cependant rouler que sur certaines routes.
Etape 2 : dès 2019, ces voitures sans conducteur arpenteront nos rues dans le cadre de tests menés sur routes ouvertes. Notons que c’est déjà le cas aux Etats-Unis et en Chine.Â
Etape 3 : adapter le code de la route, les infrastructures dédiées comme la 5G, la législation et le permis de conduire. Il n’est évidemment pas question de laisser ce type de véhicule entre les mains de personnes incapables de comprendre ce qu’elles conduisent.
Etape 4 : définir la responsabilité en cas d’accident. Le sujet avait déjà été mis sur le tapis il y a quelques temps. La conduite autonome diminue très nettement les risques d’accidents mais ne les éradique pas pour autant. Qui est donc le responsable ? Le propriétaire, le constructeur ou le fournisseur de logiciels ? Quelle assurance entre en jeu ?