C’était un jour de bureau comme les autres. Il faisait beau, les mouettes piaillaient (cette histoire se passe au bord de la mer) et je revenais d’un rendez-vous qui s’était très bien passé. Je me gare, réalise un créneau de maître, sort de la voiture de fonction et là j’entends « Pschiiiiit ». Je me retourne, jette un coup d’Å“il à la roue. C’est bien ce que je pensais, j’ai crevé !
Si n’importe quelle personne normalement constituée aurait d’abord poussé un juron « Nom d’un petit bonhomme, c’est bien le moment, va ! », puis sorti son cric, moi non. Je suis tranquillement rentrée au bureau et ai demandé à la secrétaire : « Il n’est pas là , le boss ? » Je vous vois en train de froncer les sourcils en vous disant : « Mais qu’est ce que c’est que cette manie de s’adresser aux mecs de son entourage dès qu’elle a un pépin en voiture ! Elle n’a qu’à se débrouiller toute seule. » C’est vrai. Mais là ce n’était pas tant le  fait que ce soit un homme qui m’intéressait mais son âge. Il a 20 ans de plus que moi, ce qui signifie que statistiquement il a plus de chance d’avoir changé une roue dans sa vie et donc de savoir comment faire. Parce qu’en la matière, mes connaissances sont purement théoriques. Mais bon, pas de chance, mon boss n’était pas là . Tant pis, il finira bien par rentrer.
Ainsi à son retour, à peine avait-il mis un pied dans le bureau que je me suis précipitée vers lui. « Attends, il faut que je te montre quelque chose. » Je l’emmène vers la voiture et désigne la roue, sans mot dire, en me contentant d’un sourire un peu gêné. « Bon, bah t’as crevé, c’est pas la fin du monde. Faut juste changer la roue. » « Oui, mais je sais pas comment faire… » « OK, je t’aiderai quand on aura fini notre journée. » Je ne sais pas si par « t’aider » il sous-entendait le faire tout seul, mais c’est en l’occurrence ce que j’envisageais pour lui.
Ainsi, la journée de travail terminée – de nuit parce que sinon ce ne serait pas drôle – nous nous attaquons donc à la voiture. Avant de jongler avec la roue de secours, le cric et le « truc » pour enlever les boulons (tout un attirail qui se trouve dans le coffre), il a d’abord fallu déplacer cette dernière ; et oui, changer une roue sur le bord de la route est évidemment dangereux. Une fois prêts à « opérer » mon boss m’a donné de judicieux conseils tels que « on commence par déboulonner avant de soulever la voiture et si on a du mal, on y va au pied ». Je trouvais ça marrant, alors c’est moi qui ai tapé sur le truc pour enlever les boulons. Trop fière… sauf que l’effort s’est soldé par un échec : on n’a jamais réussi à enlever la roue. Figurez-vous que le trou central qui se glisse au bout de l’essieu avait été grippé par le sel. Non mais sans blague il ne manquait plus que ça ! On a eu beau taper de toutes nos forces, la roue n’a pas bougé d’un iota. Nom d’un petit bonhomme !
Je vous vois déjà , chères lectrices, tétanisées par le suspens, vous rongeant les ongles jusqu’à l’os en vous demandant : « Mais comment ont-ils fait pour changer cette maudite roue ? » Et bien, on a tout simplement tout remis en place et appelé le garagiste. D’ailleurs c’est même moi qui me suis chargée du coup de téléphone. Le monsieur très gentil a décoincé cette satanée roue en tapant simplement plus fort que nous. Moralité : s’il vous arrive le moindre pépin avec une voiture de fonction, pas la peine de déranger votre boss. Passez juste un coup de fil.
Charlotte (l’autre)
Crédit photos: Les Enjoliveuses/ Clémence de Bernis
Bonjour, Coucou; Bonsoir, Salut; A Vous Toutes, Mesdemoiselles; et Mesdames.
Je suis un jeune homme âgé de 44 ans, je vous avoue que mis à part durant les leçons; du code de la route théorique, ainsi que de la conduite routière pratique; entre Novembre 1997 et Juin 1998, je n’ai plus jamais eu la moindre chance; d’apprendre à réparer une roue crevée, ou bien de la changer. Donc je ne me moquerai que de moi même; car en l’espace de temps de 8 ou 9 mois, c’était au moins deux fois par mois; que je crevais avec la voiture de l’auto école. Et la monitrice n’était que très peu commode voire pas diplomate, telle une gardienne de prison pour femmes; alors je me prêtais avec extrême attention aux réparations. Mais je compte m’y remettre, pour pouvoir et devoir vous y dépanner; au revoir et à très bientôt,  » Danniyel Wiylde 45390  » .?!*
Moi je déteste par-dessus tout les galettes (sauf celles des rois). De plus en plus de modèles de voiture ne proposent plus rien du tout en échange d’une roue crevée sauf d’appeler une dépanneuse à 100 euros minimum et une attente interminable
Et bien moi je dis vive les kits anti-crevaison.
Je suis malheureusement une charlotte en puissance!
Rassurez-vous, beaucoup d’hommes se trouvent démunis devant cet exercice qui consiste à changer une roue. Le problème des kits, c’est qu’ils ne sont pas efficaces pour toutes les crevaisons. Si celle-ci est trop importante, toute la mousse fuit et là , c’est la dépanneuse assurée !!
La roue de secours est une espèce en voie de disparition. Les constructeurs auto la remplacent de plus en plus par des kits anti-crevaison (soit une bombe et un compresseur). Voilà qui va remettre les compteurs à zéro. Plus de discrimination sur le sexe ou l’âge, concernant la capacité à changer une roue. Tous égaux devant la crevaison !
Fallait rouler en berline Allemande, elles ont depuis quelques années des pneus RunFlat, une fois crevé, tu peux faire encore 100km….jusqu’au premier garage venu 😉
Sinon, le système D: une petite moue triste au bord de la route et un gentleman se serait arrêté pour une Enjoliveuse 🙂