J’ai toujours trouvé que les policiers en rollers, à vélo ou à cheval avait une drôle de touche, mais aujourd’hui ils sont officiellement détrônés par les deux patrouilles qui roulent depuis vendredi 27 juillet dernier en Renault Twizy dans les bois de Boulogne et Vincennes !
Doté d’un tout petit gabarit, d’une vitesse de pointe de 80 km/h, et d’un moteur 100% électrique limitant considérablement son autonomie, le Twizy Z.E. est clairement le dernier véhicule que j’aurais sélectionné pour les patrouilles de policiers. Cependant l’information est tout ce qu’il y a de plus sérieux : la préfecture de Police de Paris a bel et bien réceptionné deux de ces voiturettes, mercredi 25 juillet dernier, afin de les tester pendant 6 mois en zones piétonnes et boisées (Vincennes et Boulogne). Cette opération s’inscrit évidemment dans le cadre d’une « politique de promotion du développement durable« .
Au terme de cette période la Préfecture ne sera bien entendu pas tenue d’acheter les petites voitures qui auront rejoins la direction opérationnelle des services techniques et logistiques (DOSTL) et la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP). Mais ne soyons pas mauvaises langues, les résultats seront peut-être surprenant ; d’autant plus que ces Twizy ne seront pas utilisées n’importe comment et « évidemment, elles ne serviront pas à la brigade anti-criminalité » nous rassure la préfecture. On souffle !
Pour les premières réactions de la police Renault n’a pas à se plaindre : les Twizy ZE « sont ultramobiles et particulièrement maniables, parfaitement adaptées aux contraintes urbaines ». Il ne reste donc plus qu’un pas à franchir avant de voir les « Twizy de Police » dans nos rues : prouver l’utilité dans une institution telle que le police d’une auto de ce style : « pour le moment on expérimente »… Rendez-vous dans 6 mois pour le verdict définitif. Cette fois-ci ce n’est pas son prix du design qui séduira le client !
 Les pompiers déjà en phase de test
La Police n’innove pas grand chose avec ce partenariat. En effet, la brigade de sapeur-pompier de Paris (BSPP) a devancé la préfecture et teste le produit depuis un peu plus d’un mois déjà . Séduite par sa petite taille capable de se faufiler un peu partout tout en assurant un degré de sécurité plus important que celui d’un deux roues, la brigade voit déjà l’utilité que pourrait en faire les pompiers : « ce véhicule pourrait intégrer les compagnies d’incendie et de secours pour une fonction qui reste encore à définir » . Ainsi, a priori cette voiture électrique devrait plutôt s’orienter vers des missions de support pour ces agents de feu (par exemple, déplacements des pompiers entre brigades et caserne) que pour les interventions incendie et secours elles-mêmes.