Vous savez conduire sur le verglas ? Moi, non. J’ai même toujours très soigneusement évité les routes à risque : « Ca ne te dérange pas si je reste dormir, il risque d’y avoir du verglas » ou « On va plutôt faire un détour de 30 km, je voudrais éviter le verglas. »
Mais ça, c’était avant. Avant ce jour fatidique où il a fallu que je me rende par une sombre et froide soirée d’hiver à un rendez-vous professionnel. Rendez-vous qui consistait entre autres à rencontrer l’acteur français, Antoine Duléry. Et ouaih  ! Je me lance à l’assaut des petites routes de campagne et me retrouve au bout de quelques kilomètres en plein bouchon. Oui, oui, en pleine cambrousse.
C’est quand il a fallu que je m’arrête à mon tour que j’ai compris mon malheur. La route était totalement verglacée. A chaque fois que je passais au point mort pour m’arrêter, l’arrière de ma voiture se dirigeait toute seule en direction du fossé, et croyez-moi je n’étais pas vraiment dans l’ambiance drift du Trophée Andros !
Réunissant toutes mes forces et mon courage, je n’ai pas paniqué. Non, non. Je me suis juste mise à trembler de tout mon corps. Puis j’ai appelé mon boss, resté au bureau : je gémis, j’exagère, je lui dis que je vais mourir. Et lui, parfait, qui me rétorque : « Charlotte, vu la vitesse à laquelle tu roules, au pire tu glisseras doucement dans le fossé et tu rentreras avec les beaux pompiers ou les beaux gendarmes. » Ah oui, pas con. J’adore ce boss !
Dompter la neige !
A moitié rassurée face à la non-mortalité des blessures qui m’attendent, j’atteins miraculeusement la fin de l’embouteillage. Devant moi, une longue descente. Pas question que je m’y aventure : ma voiture va prendre de la vitesse et je vais mourir, c’est sûr ! Je baisse donc ma vitre et interpelle le gendarme le plus proche en lui décrochant mon plus beau sourire. « Monsieur le gendarme, s’il vous plaît, comment je fais pour descendre en évitant de glisser dans le fossé, de mourir dans d’atroces souffrances et de rater les plus belles années de ma vie qui, je suis sûre, sont à venir ? » « Passez la première, mais surtout pas la seconde. C’est quand on débraye qu’on perd l’adhésion à la route. Ca vous fait utiliser votre frein moteur, il ne pourra rien vous arriver. Et vous pourrez vivre vos plus belles années qui, moi aussi je suis sûr, sont à venir. Gardez bien une conduite douce, vos distances de sécurité et anticipez bien vos tournants», me répond le gentil gendarme. J’ai suivi ses consignes à la lettre et ce n’est qu’une fois en lieu sûr que j’ai pensé à appeler pour prévenir de mon retard au rendez-vous. « Ah  ? On ne vous a pas prévenue ? C’est annulé. » Tristesse, abattement, dépit, fureur. J’ai bravé la mort et je ne verrai même pas Antoine Duléry. Bon, ben, demi-tour… j’aurais au moins appris à conduire sur neige !
Texte : Charlotte (l’autre)
Neige, neige, neige
conduite sur neige
conduite sur neige
Pour ma part, je suis devenue une pro de la conduite sur neige. mais j’en ai un peu marre des dérapages. Vivement le beau temps, le soleil et la chaleur !!!
Douceur et anticipation sans les maîtres mots pour conduire sur neige
Enfin, comme dit JP Beltoise, « quand il y a du verglas, je reste chez moi ! »