Nous avons rencontré Paul Belmondo sur le stand de Chapal au salon Rétromobile. C’est un passionné d’automobile aux multiples casquettes, course F1, patron d’écurie, rédacteur en chef d’un magazine, comédien, ambassadeur… Chapal est une manufacture de cuir de luxe de tradition familiale qui habille des citadins comme des pilotes du monde automobile ou de l’aviation, un savoir-faire transmis de génération en génération.
Belmondo et Chapal
– Vous êtes l’ambassadeur de Chapal, qu’est-ce qui vous a attiré chez cette marque ? Quelles sont les valeurs que vous partagez ?
Paul Belmondo : Je connaissais la marque Chapal parce qu’ils sont présents dans le monde de l’automobile depuis assez longtemps, puis j’ai rencontré Jean-François Bardinon (actuel PDG de la marque) l’année dernière. C’est quelqu’un de passionné, il a beaucoup de goût. Les lignes de vêtements et de blousons correspondent à ce que je porte et ce que j’aime. C’est notre premier point commun. Ensuite, Jean-François a un historique familial qui est assez long par son père et son grand-père, ils sont tanneurs de famille et collectionneurs de voiture, il y avait une certaine similitude avec ma famille. Mon arrière-grand-père était forgeron, mon grand-père sculpteur et mon père acteur. Il y avait une sorte lignée dans le nom et le savoir-faire, c’est comme ça que nous nous sommes découvert une passion commune.
– Avez-vous une pièce préférée dans la collection Chapal ?
Paul Belmondo : Il y a de la qualité dans ce qu’ils font donc j’aime beaucoup les sacs de voyage petits formats, bien sûr les blousons d’aviateur font aussi partie des choses que je préfère chez eux. On a travaillé ensemble sur le vélo et on a développé une combinaison de pilote. Cette complicité entre nous fait que j’aime les produits. J’interviens sur certains aspects de la partie technique comme les petits défauts qu’il pouvait y avoir sur la combinaison et que je voyais d’un Å“il de pilote : la coupe, la légèreté du produit, le confort.
Belmondo, le pilote
– Vous avez une carrière très remplie, courses automobiles, rédacteur en chef de Car Life, propriétaire d’une écurie, etc… Pourtant vous êtes issu d’une famille artistique, comment êtes-vous arrivé dans le sport automobile ?
Paul Belmondo : Par passion, tout petit j’étais passionné par l’automobile. J’aimais aussi le cinéma et je ne pouvais pas y échapper du côté de mon père. J’allais sur tous les tournages avec lui, donc forcément j’avais une attirance pour ce métier et ce milieu. Mais depuis mon enfance j’ai toujours aimé les voitures et j’ai rêvé très jeune de faire ce métier là et d’être pilote. J’ai eu la chance de pouvoir le réaliser, c’était quelque chose de fantastique et ça reste toujours une passion même si aujourd’hui je ne cours plus. Ça reste quelque chose que j’apprécie, différemment maintenant, avant c’était plus un côté sportif et compétition, aujourd’hui c’est plus un côté passion.
– Vous ne faites plus du tout de course, même en amateur ?
Paul Belmondo : Si, si, je fais le Mans Classic et quelques autres courses mais vraiment par passion et par plaisir, avec des amis, ce n’est plus dans la même optique que ce que je faisais avant.
– Quel est votre souvenir le plus marquant ? Vous avez fait de la F1, du kart, les 24h du Mans, le trophée Andros, le Dakar, etc.. Y a-t-il une épreuve qui vous plait plus qu’une autre ?
Paul Belmondo : Dans chacune de ces disciplines, je garde des bons souvenirs. Évidemment la F1 c’est le summum de ce qu’un pilote peut rêver de faire dans sa carrière. Il n’y a rien de mieux en terme de voiture à piloter qu’une Formule 1, donc forcément la F1 reste au-dessus de tout. J’ai aussi beaucoup aimé le Mans et le Dakar qui sont des épreuves sur lesquelles j’ai vécu de bons et de mauvais moments. Ils font partie de ma vie : j’ai fait 10 fois le Mans et 10 fois le Dakar donc forcément dans une carrière ça compte. Je suis chanceux d’avoir pu y participer.
– Vous avez participé à des courses très particulières : le trophée Andros sur glace, le Dakar en off-road ou encor le Mans et la F1 sur circuit. Quelles différences ?Â
Paul Belmondo : A chaque fois ce sont des techniques différentes, le milieu et le pilotage sont différents, le point commun c’est le plaisir à chaque fois.
– Quelle surface vous va le mieux ? Celle où vous vous sentez le plus à l’aise ?
Paul Belmondo : Je suis plus doué sur circuit puisque c’est là que j’ai débuté en karting et que j’ai fait une école de pilotage. Mais le Dakar, j’ai adoré y participer, c’est une belle aventure, une belle épreuve, un milieu particulier aussi, un voyage… ça devenait une aventure quand ça se passait mal puisqu’on est livré à nous-même.
– Est-ce qu’on a parfois l’impression de « désapprendre » puisqu’il faut oublier tous ses réflexes en passant d’une surface à une autre ?
Paul Belmondo : Pour le trophée Andros, oui. Il faut oublier tout ce qu’on a appris sur le circuit, c’est très très particulier en terme de pilotage, c’est très technique mais ça reste des épreuves qui sont très accessibles et qui sont très plaisantes à faire. Vous pouvez prendre du plaisir avec une mauvaise voiture sur le trophée Andros, alors que vous ne pouvez pas prendre du plaisir avec une mauvaise voiture sur du circuit. […] On s’amusera toujours à rouler sur la glace, à glisser, même si on est dernier de la course. Sur circuit, une voiture qui n’est pas performante ce n’est pas agréable.
– Vous avez un circuit préféré en F1 ?
Paul Belmondo : Il y en avait deux, allez trois on va dire. En numero 1, je mettrais Spa, en numéro 2, Monaco et en numéro 3, Suzuka.
– C’est lié à des souvenirs en particulier ou juste les pistes ?
Paul Belmondo : Non ce sont juste pour les pistes, Monaco est très lent, Spa très rapide et Suzuka est entre les deux. Ce sont des beaux circuits sur des reliefs naturels. En terme de pilotages ce sont des circuits exceptionnels. Le Mans aussi. Mais le Mans c’est la course en elle-même qui est particulière
– Après la F1, est-ce que les autres sports vous ont paru plus fades ? C’est difficile de passer à autre chose ?
Paul Belmondo : C’est ce que je pensais puisque lorsque j’ai arrêté de courir en 94, je pensais même arrêter tout court. Et puis l’un de mes anciens sponsors qui courait en GT avec une F40, m’a proposé de faire une course. Je l’ai fait pour lui faire plaisir et je me suis rendu compte qu’on pouvait faire autre chose que la F1 et prendre du plaisir dans d’autres disciplines. Après ça j’ai couru pendant plus de 10 ans en endurance. C’est vrai que lorsqu’on a goûté à la F1, on se dit qu’on est arrivé en haut de la pyramide et on se demande ce qu’on peut faire d’autre. J’ai eu la chance d’avoir cette opportunité-là .
– Qu’est-ce que le sport automobile apporte dans la vie quotidienne ?
Paul Belmondo : Comme tous les sports de haut niveau ça amène une discipline de vie, une rigueur, un contrôle de soi aussi.
– C’est un sport qui fait fantasmer un bon nombre d’hommes mais qui reste cher à pratiquer…
Paul Belmondo : Bien sûr, je pense qu’au moins 8 hommes sur 10 rêvent d’être pilotes automobile et c’est une chance inouïe d’y accéder ; surtout en Formule 1. J’y étais à une époque où c’était un sport qui était encore accessible même s’il a toujours été cher. Aujourd’hui c’est devenu excessivement cher et quasiment inaccessible. La preuve c’est qu’à mon époque nous étions 7 ou 8 pilotes français à faire de la F1 sur 30 pilotes, aujourd’hui il y a 2 français sur 22, et encore il n’y en avait plus depuis 5-6 ans jusqu’à l’année dernière.
– Est-ce qu’il y a un pilote qui vous a inspiré ?
Paul Belmondo : Pas inspiré mais j’en admirais plusieurs : j’ai découvert la F1 dans les années 70 lorsque c’était des pilotes comme Laffite, Lauda, James Hunt, Stewart, Cevert, toute cette génaration-là de pilotes. Et puis il y a bien sûr Prost et Senna.
– Avez-vous transmis votre passion à votre femme, vos enfants ?
Paul Belmondo : Non ma femme n’est pas vraiment passionnée d’auto, elle est venue sur les circuits et a subit ça pendant plusieurs années. Elle aime les voiture, elle aime conduire mais pas forcément les courses automobiles.
Belmondo, le conducteur
– Quel type de conducteur êtes vous dans la vie de tous les jours ?
Paul Belmondo : Aujourd’hui je suis plutôt quelqu’un de relativement calme, plutôt prudent, normal.
– Qu’y a-t-il dans votre garage ?
Paul Belmondo : Il n’y a pas grand chose dans mon garage, je n’ai rien de spécial, je roule en Å koda (son sponsor) depuis 5 ans, la Superb Combi.Â
– Qui choisit la voiture familiale ?
Paul Belmondo : La Škoda est la voiture familiale, autrement Luana (sa femme) va changer de voiture et elle choisira certainement une italienne, ça sera une petite voiture citadine. Mais je choisis la voiture familiale, elle donnera son avis comme toutes les femmes mais bon je ne me mêle pas de sa cuisine, elle ne se mêle pas de la voiture (rires).
– Vous vous sentez plus pilote ou acteur ?
Paul Belmondo : Je suis un ancien pilote devenu comédien, je me considère les deux de la même manière, pour moi c’est la même chose, j’ai eu la chance d’avoir pu faire le métier de pilote dans la première partie de ma vie et la chance aussi d’avoir pu commencer autre chose. Même si je garde toujours un pied dans l’auto, j’ai passé plus de 25 ans à faire ça, aujourd’hui je suis consultant pour la F1, avec Chapal, Car Life, le monde de l’automobile reste présent.
– S’appeler Belmondo a-t-il été un plus ou un moins ? Est-ce qu’on se méfiait du fils d’acteur qui voulait devenir pilote ?
Paul Belmondo : Les deux, je pense que ça m’a aidé par moment, ça m’a desservi par d’autres. Au global, ça s’équilibre.
– Quelle est votre actualité ?
Paul Belmondo : Je termine de jouer une pièce (Plus vraie que nature) et je vais très certainement rejouer mais pas avant 2015. Et puis je travaille sur Car Life qui me plait beaucoup. C’est un concept différent en terme de magazine automobile, qui se veut plus généraliste. On verra si ça tient même si c’est une époque difficile pour le papier.
– Si pouviez imaginer la voiture de vos rêves, que serait-elle ?
Paul Belmondo : Si je devais penser à la voiture qui serait le concept idéal pour tous les jours, ça serait une vraie hybride qui le serait à 50/50, et pas 10/90, un peu comme ce qu’ils essayent de faire aujourd’hui pour le Mans et même la F1. Elle serait très esthétique et sentirait bon le cuir !Â
– Et parmi les voitures existantes ?
Paul Belmondo : La Bentley Continental GT, c’est un bon compromis entre le sport et le confort.
Un grand merci à Paul Belmondo pour ce bon moment passé en sa compagnie et à Chapal pour nous avoir permis cette rencontre sur son sublime stand de Rétromobile !
bonjour, je voudrais savoir le modèle du blouson en cuir beige ou marron clair de paul belmondo sur la photos le 16 mai, premier jour de tournage au musée. merci
Bonjour Ignazio,
j’ai peur de ne pas pouvoir beaucoup vous aider. C’est une veste de la marque Chapal mais je ne connais pas le modèle exacte.
En revanche, vous devriez trouver votre réponse sur le site internet Chapal.fr
Bonne journée