Les prochaines élections municipales 2014 auront lieu les dimanches 23 et 30 mars prochains. Et si nous ne faisons pas de politiques, nous concentrons toute notre attention sur les projets des candidats à la mairie de Paris en matière de circulation, de mobilité et de stationnement. Autant de points que les habitants de Paris ressentent très concrètement au quotidien ! Voici donc le programme des candidats à la mairie de Paris. Pour les candidats des autres villes, rendez-vous sur le site de l’Automobile Club pour lire les réponses de ces derniers à ces questions qui nous touchent tant !

Commençons par la candidate à la mairie de Paris qui propose une rupture complète par rapport à la politique de l’actuel maire de Paris, Bertrand Delanoë : Nathalie Kosciusko-Morizet.

La circulation

Comme son adversaire, NKM souhaite réduire la place de la voiture polluante individuelle à Paris. Pour cela, la candidate de droite a l’intention de proposer « des solutions nouvelles plutôt que de multiplier les interdictions » et déplore les 85.000 places de parking détruites depuis 2001.

Elle est donc décidée à revoir le plan de circulation de Paris en le rendant plus cohérent : en mettant fin aux nombreuses absurdités qui multiplient les bouchons et en réglant le problème du stationnement qui contribue à congestionner le trafic, sachant qu’une voiture sur cinq cherche une place.

Fluidifier le trafic passe, selon Nathalie Kosciusko-Morizet, par la modernisation des infrastructures routières. Pour cela, si la candidate accède à la mairie de Paris elle utilisera « des nouvelles technologies au service de la qualité de l’air et de la fluidité des transports en développant les solutions innovantes comme le système Scoot mis en place à Londres ». Cela permet de gagner 12% sur le temps de circulation et d’optimiser les accélérations et ralentissements au profit de la qualité de l’air. Ce service s’appuie sur des capteurs dans la chaussée qui permettent, en cas d’encombrement, d’écourter la durée des feux pour réguler le trafic.

Par ailleurs, dans son programme pour les municipales 2014, NKM souhaite développer l’auto-partage au-delà d’Autolib’ en installant dans chaque nouveau parking des places réservées aux véhicules propres que les habitants du quartier pourront se partager après inscription au service.

Le stationnement

En ce qui concerne les places de stationnement, la candidate UMP à la mairie de Paris explique vouloir en doubler le nombre : « il existe aujourd’hui 150.000 places de parkings publics à Paris, un chiffre qui peut être quasiment doublé, instantanément et sans aucun aménagement ». La solution : utiliser les 120.000 places de parkings privés inoccupées en permanence.

Les limitations de vitesse

NKM n’envisage pas de limiter tout Paris à 30 km/h et estime qu’il est primordial pour une capitale économique comme Paris de maintenir des grands axes à 50 km/h pour la fluidité du trafic et notamment celle des bus et taxis ! En revanche, elle compte limiter les voitures à 30 km/h à proximité des zones à risques comme les établissements scolaires.

Pour la physionomie de la voirie au service de la sécurité des piétons et vélos, la candidate mènera une étude au cas par le cas et non générale à tout Paris.

Concernant le périphérique aujourd’hui limité à 70 km/h, NKM déplore cette mesure et la juge inefficace tant en matière de pollution et de bruit. La candidate propose plutôt la mise en place d’une ZAPA, un outil forgé dans le Grenelle de l’environnement qui n’est autre qu’un calendrier convenu à l’avance d’interdiction progressive des véhicules les plus polluants à Paris et notamment des poids-lourds et certains cars de tourisme. Ces derniers ne devraient plus avoir l’autorisation de circuler dans la capitale française en 2017.

La pollution

En ce qui concerne la pollution sonore, NKM explique voir deux raisons principales à ce problèmes : les excès de vitesse et le périphérique à ciel ouvert. Si aujourd’hui seul 30% de cette voie rapide est recouverte, la candidate à la mairie de Paris propose dans un premier temps de généraliser les revêtements antibruit avant d’arriver à long terme à la couverture totale du périphérique. Une mesure qui ne devrait rien couter au contribuable puisque cette dernière serait financer par la vente des terrains aux promoteurs immobiliers afin qu’ils y construisent des habitations, ce qui règlerait également en partie le problème du logement en région parisienne.

Et pour finir, NKM a l’intention d’éradiquer le diesel de la flotte municipale et de le remplacer principalement par des véhicules électriques, qu’il s’agisse des bus ou des véhicules de la ville.

« Anne Hidalgo, Paris qui ose »

Le programme de la candidate PS aux élections municipales 2014 s’affiche pour le coup dans la parfaite lignée de son potentiel prédécesseur à la Mairie de Paris, Bertrand Delanoë. En effet, si Anne Hidalgo prône également une ville propre et à la circulation fluide le chemin pour y arriver est très différent de celui de NKM.

La circulation

La candidate à la mairie de Paris précise d’entrée de jeu que son intention n’est pas de limiter les conditions de circulation des personnes qui ont vraiment besoin de se déplacer en voiture. En revanche, Anne Hidalgo se dit bien consciente de devoir régler le problème des embouteillages qui sont également source de pollution.

Ainsi la candidate souhaite développer les actions pour fluidifier le trafic en encourageant le covoiturage au sein des entreprises mais aussi par le biais de services publics et d’associations de quartiers.

Les autres axes de développement sont : la régulation des livraisons et du ramassage des ordures aux heures de pointe, l’accès des voies prioritaires aux véhicules zéro émissions, l’aménagement de certains carrefours clés.

Le stationnement

La candidate à la mairie de Paris, consciente que les problèmes de stationnement accentuent les bouchons, souhaite proposer une nouvelle offre de stationnement dans les parkings en sous-sol avec des tarifs forfaitisés en fonction des usages de chacun. Les solutions : « mutualisation des places de stationnement existantes qui pourraient faire l’objet de réservations en temps réel, généraliser les paiements par téléphone portable, guider les usagers vers les places libres via des applications pour téléphone. Ce seront près de 150.000 places qui seront concernées. »

Et pour finir, Anne Hidalgo propose de créer également 20.000 places supplémentaires.

Les limitations de vitesse

Si Anne Hidalgo accède à la mairie de Paris, elle passera de nombreuses zones de circulation à 30 km/h en fonction des « usages réels » des automobilistes. De cette manière, la candidate PS voit une manière de réduire les nuisances sonores, les problèmes de pollution et en renforçant la sécurité routière.

Ces zones à 30 km/h seront évidemment d’abord aménager aux abords des lieux très fréquentés comme les écoles, crèches, gymnases, hôpitaux, maisons de retraite, ou encore centres de loisirs. En revanche, les grands axes parisiens resteront à 50 km/h.

Contrairement à NKM, Anne Hidalgo défend l’abaissement de la limitation de vitesse à 70 km/h.

La pollution

L’objectif de la candidate PS à la mairie de Paris en matière de pollution est d’offrir des alternatives à la voiture individuelle et d’inciter les conducteurs parisiens à acquérir des véhicules électriques en facilitant les conditions de stationnement et de circulation de ces derniers. De leur côté les bus diesel devraient être remplacés par des véhicules hybrides ou électriques.

Anne Hidalgo souhaite surtout à encourager les parisiens à prendre leur vélo, les transports en commun, les voitures en auto-partage ou même tout simplement la marche. Pour cela, la candidate veut rendre ces modes de déplacement plus accessibles en construisant de nouveaux couloirs de bus et taxis, élargir les trottoirs et réaménager des espaces comme cela à déjà été fait sur la place de la République « qui est redevenue un lieu de rencontre qui attire les piétons et cyclistes ».

Si elle est élue à la mairie de Paris, Anne Hidalgo donnera aux taxis une couleur plus identifiable et leur permettra d’être réservés plus facilement grâce à une application pour smartphone. Par ailleurs, elle veut que ces derniers soient en plus grands nombres, notamment les nuits du vendredi et samedi, et qu’une véritable flotte de taxis hybrides et électriques voit le jour. Dans ce cas, des bornes de recharge seront installées près des stations de taxis.

Concernant les véhicules individuels, la candidate à la mairie de Paris précise qu’elle ne compte ni interdire, ni taxer les propriétaires comme cela est fait à Londres !

L’objectif d’Anne Hidalgo : un Paris propre d’ici 3 ans.

.

.

.