Quitter les embouteillages parisiens, s’engouffrer sur l’autoroute direction le Parc naturel régional Oise-Pays de France et découvrir le circuit du Ceram de Mortefontaine ; récit d’une soirée exceptionnelle à bord du quatrième AMG Mercedes Live ! Un seul objectif : essayer un maximum de voitures de la gamme avant que le soleil ne se couche.
La star de cette quatrième édition est sans nul doute la SLS AMG. Un look d’enfer, presque une sculpture, avec son long nez et ses ailes papillon. Hommage à la Mercedes 300 SL, victorieuse aux 24 heures du Mans en 1952, une référence qui – avec mon faible pour les anciennes – me séduit particulièrement. J’ai pu admirer ce mythe des années 50 plusieurs fois lors de courses historiques et aux Arts décoratifs à Paris, le jour de l’exposition « capot ouvert » de Ralph Lauren, le journaliste automobile, Serge Corday, m’en avait fait la visite. J’aimais donc déjà la version contemporaine avant même de la connaître. A bord pourtant, je n’ai pas franchement l’impression d’être dans une sportive, mis à part le siège sport et très bas, l’habitacle est surtout luxueux et confortable. A Mortefontaine, on se concentre d’abord sur les performances au volant : le circuit du Ceram, long de 3 kilomètres, est entièrement dédié aux essais constructeurs : un anneau de vitesse, un air plane, un circuit routier, des tracés techniques et vallonnés et plusieurs types de surfaces.
La SLS, comme tous les V8 mis au point par AMG, offre une sonorité remarquable, roque et puissante. Sourire aux lèvres, je me lance. Une accélération franche me plaque sur le baquet : la top modèle a un tempérament de sportive ! Sa fiche technique : un moteur V8 6,2l de 571 chevaux, avec un passage 0 au 100km/h en moins de 4 secondes et une vitesse de pointe à 317 km/h. Et quelle tenue de route ! Quel plaisir dans les courbes ! Le secret m’a-t-on dit, c’est le bon équilibre obtenu grâce à la position centrale du moteur, quasiment au niveau des genoux. Les virages plus secs sont l’occasion d’essayer le système de freinage haute performance AMG. Redoutable. Bref, un pur moment de bonheur. Dotée d’une agilité et d’une motricité admirables, l’auto reste tout de même très fine à conduire et attention, ce circuit-là ne permet pas d’erreur.
La soirée ne fait que commencer. En effet, l’AMG Mercedes Live (4e édition) est un centre d’essai itinérant organisé par Mercedez-Benz France et réservé aux clients, aux prospects et aux journalistes ou blogueurs. La gamme AMG est transportée sur huit circuits différents, de Magny-cours au Castellet en passant par Nogaro : 23 dates entre juin et septembre 2014. Chaque essai se fait aux côtés de pilotes-instructeurs indépendants. Une équipe joviale et très professionnelle, composée d’hommes et de femmes passionnés, pédagogues et franchement sympathiques. De belles rencontres. Et d’inoubliables tours de piste. Merci à eux ! A l’arrivée, ils nous donnent un petit cours d’histoire accélérée : des débuts d’AMG il y a 47 ans, aux collaborations avec Mercedes-Benz qui devient en 1999 la maison-mère du préparateur allemand. La philosophie d’AMG – le transfert de technologies du sport automobile vers la production de série – en fait aujourd’hui une référence mondiale en matière de personnalisation de voitures haute performance. Son principe de « un homme / un moteur » est resté intact. Il faut trois à quatre jour par mécanicien pour fabriquer un moteur et apposer sur celui-ci une plaque à son nom.
Au-delà de la star du jour, nous pouvons essayer, au choix, le reste de la gamme des V8, les vedettes chez AMG. Pour la suite de cette soiré, je tente donc la Classe C 63 et la SLK 55 AMG aux musicalités tout aussi envoûtantes. L’une est un peu plus « voiture de papa » avec sa carrosserie musclée et son châssis surbaissé mais elle reste sportive, notamment par le bruit nerveux de son V8 atmosphérique de 6,2L. Là encore, de belles finitions dans un habitacle plus sobre je trouve que les autres modèles essayés ce jour là. L’autre, la SLK 55 AMG (V8 5,5L 421cv) est plus compacte, avec des lignes plus jeunes et plus féminines. Même si les sensations sont moindres, elle offre une précision et un confort détonnant !
Nous avons également éprouvé la fiabilité des voitures sur l’air plane, immense terrain de jeu triangulaire du Ceram avec simulation de verglas et de pluie. Les exercices s’enchaînent à bord de la Classe A 45 AMG (« 45 » non pas par référence à la cylindrée du moteur mais bien à l’âge d’AMG lorsqu’elle est sortie en 2012). Comme elle est rassurante ! Malgré son agressivité génétique – c’est le moteur le plus puissant du marché en ce moment (4 cylindres 2L turbocompressé de 360 cv) – cette compact sportive fait des prouesses sur la glace (elle s’auto-limite même quand on accélère à fond), sur l’asphalte mouillée (des virages à 90° sans problème) et dans le slalom à 90 km/h. L’électronique et le 4matic (quatre roues motrices chez Mercedes) veillent sur notre sécurité. Un point supplémentaire pour ces AMG : les sièges, confortables et enveloppants grâce à des parties latérales qui gonflent en fonction des virages.
Enfin, deux beaux souvenirs de cette journée. Le premier aura été de monter dans l’anneau de vitesse avec un ex-pilote professionnel, Jean-Christophe Bouillon (14 Le Mans et 3 saisons en Formule 1) … 257 km/h à bord de la Classe E 63 4MATIC ! Avec la force centrifuge, dur de tenir la tête droite ! Le second souvenir c’est un délire d’ingénieur AMG : une caisse à bières, fabrication maison. Finalement presque plus compliqué et dangereux à conduire !
Les tarifs
SLS AMG Coupé : 199 000 € hors options.
Classe A / A 45 AMG 4MATIC : 52.600 € hors options.
Classe C 63 : 89 100 € hors options (101.000 € hors options pour l’édition 507 cv)
Classe SLK / SLK 55 AMG Roadster : 87.900 € hors options.
Classe E 63 4MATIC : 125.050 € hors options.