Les Québécois nous raillent et nous ramons. Rien à faire, en France, chaque flocon de neige a toujours le même impact sur la circulation : nous sommes pris de court et incapables de faire face à la situation. Alors quand la France devient le théâtre d’un épisode de plusieurs jours de neige et de verglas, l’hexagone s’immobilise et les conséquences sont importantes.
Ces derniers jours la France s’est figée face au manteau blanc qui a recouvert la majorité du pays. Entre les voitures immobilisées, les axes routiers fermés, les aéroports et autres transports en commun au trafic perturbé ou encore les camions interdits de circulation, les chutes de neige ont eu un impact très important à plus d’un titre. Au-delà des problèmes de trafic, certaines entreprises ont connu une baisse d’activité onéreuse alors que d’autres ont au contraire été surmenées.
Cela dit mieux vaut rire que pleurer. Et si en France l’impact économique est bien réel, notre panique face à nos petits flocons de neige fait bien rire le Canada :
« Mais ils déneigent quoi ? De la poussière ?  » / « Bah oui, check les tire [pneus] qu’y a sur sa BM, c’est slick [glissant] !  » / « C’est même pas du verglas, c’est juste de la neige » / « sont fous ces Français » / « Non, c’est une blague ? Elle est où la neige ? «Â
Une perte énorme pour les transporteurs routiers
Pourtant pendant ces quelques jours de grand froid, plus de 8.000 camions ont dû s’arrêter un peu partout en France. Suite aux interdictions de circuler décidées par les pouvoirs publics, c’est la paralysie totale pour les poids lourds. Or qui dit immobilisation, dit manque à gagner. Selon Florence Berthelot la déléguée générale de la Fédération nationale du transport routier (FNTR), les livraisons ont enregistré 3 jours de retard, causant ainsi un préjudice considérable pour les transporteurs routiers. Et en effet, les pertes s’élèveraient à 60 millions d’euros par jour alors que certains produits frais ont manqué en Ile-de-France durant cette période.
Pas de chance, me direz-vous. Pas tout fait selon la déléguée générale de la FNTR. Florence Berthelot dénonce une mauvaise coordination des différents départements qui interdisaient pour certains la circulation des poids lourds alors que d’autres rouvraient leurs routes aux camions. Par ailleurs, elle souligne la publication trop tardive des arrêtés de levée ou d’interdiction de circuler suite aux décisions de la préfecture de zone. C’est pourquoi, Florence Berthelot a annoncé aujourd’hui, samedi 10 février 2018, que les transporteurs routiers demanderaient des indemnisations pour ces préjudices.
Certaines entreprises n’ont pas eu le temps d’avoir froid
Avec ces chutes de neige qui ont engendré de nombreuses difficultés de conduite pour les automobilistes, deux corps de métiers ont été particulièrement sollicités : les compagnies d’assurance et les sociétés d’assurance.
Les accidents ayant été nombreux, les dépanneuses n’ont pas chômé. Et c’est peu dire puisque, suite aux intempéries, les entreprises de dépannage ont doublé leurs nombres d’interventions sur des accrochages, sorties de route ou simple voitures bloquées dans la neige.
Et si les dépanneuses ont carburé, les compagnies d’assurance ont également eu un sacré coup de chaud pendant cette période de neige et verglas. Et pour cause, ces quelques jours de froid ont fait fortement augmenter le nombre des appels reçus par les assureurs. Une période certainement moins lucratives pour les compagnies d’assurance qui doivent trembler en attendant le montant des indemnisations des sinistres liés à la neige et au verglas. Quant aux garagistes, ils ne devraient pas connaitre de chômage technique dans les jours à venir…