Ces derniers temps le système D est à la mode. Avec la crise du coronavirus et le confinement qui en découle, le monde redouble d’ingéniosité pour réussir à maintenir une vie aussi normale que possible. Et pour certain la « nourriture spirituelle » semble aussi essentielle qu’un bon repas. C’est ainsi qu’est né l’insolite « Drive Confession »…
Aux grands maux les grands remèdes ! La paroisse Saint-Jean-Paul II à Limoges (87), sur  une initiative du père David de Lestapis, a trouvé une solution pour rester présente pour ses paroissiens durant la fermeture des lieux de culte. La recette est aussi ingénieuse qu’inattendue avec l’imagination d’un « Drive Confession » à la manière des Drive In bien connus chez les fast-foods ! Le principe est simple, le prêtre se tient devant son église et confesse les personnes qui restent, elles, dans leur voiture.
Ainsi depuis le 25 avril dernier, il est à nouveau possible de recevoir le seul sacrement disponible en cette période de confinement : la confession. Les premiers Mais pour cela il a fallu l’accord de l’évêque de Limoges et s’est évidemment posée la question du respect du secret de la confession.  Question qui a rapidement trouvé sa réponse selon le père David de Lestapis : « C’est le cas, car l’habitacle de la voiture permet une certaine discrétion. Finalement, ce n’est pas très différent de la manière dont on confesse l’été, en extérieur, lors des camps avec des jeunes ou des sessions spirituelles. »
« Drive Confession » : quelle case cocher sur l’attestation dérogatoire ?
En revanche, s’il est désormais possible de se confesser à Limoges, le confinement n’est, lui, pas encore levé et la bataille contre le Covid-19 pas encore gagnée. Il est donc toujours obligatoire, et ce jusqu’au 11 mai prochain, de se munir d’une attestation dérogatoire pour justifier de notre sortie. Si la police de Limoges n’est pas très claire sur la question de la confession en voiture, le Père de Lestapis estime lui, qu’il s’agit d’une « raison de santé ». D’autant plus que les lieux de culte ne seront pas réouverts après le déconfinement.
 « Pour nous, il y a quelque chose de thérapeutique dans la confession, dans cette démarche de pardon. Notre cœur a besoin de trouver la paix, d’être soigné en ces temps difficiles. »