Nouveau coup dur pour les automobilistes franciliens : mercredi 16 septembre dernier, notre chère maire de Paris, Anne Hidalgo, annonçait sur Europe 1 que la rue de Rivoli serait définitivement fermée aux voitures. On l’avait senti venir, c’est confirmé : les pistes cyclables « provisoires » qui avait envahie la rue durant le confinement ne seront finalement pas réhabilitées pour les voitures.
Une excellente nouvelle quand on sait qu’il est déjà extrêmement compliqué de rouler à Paris. L’objectif de la Maire de Paris est de faire un Paris sans voiture, elle y arrivera par la force et non par un compromis intelligent. Après avoir décidé d’enlever 50% des places de stationnement de la capitale, d’avoir fermé certaines voies sur berge aux voitures, de multiplier les pistes cyclables, maintenant elles condamnent, rue de Rivoli, l’une des grosses artères de circulation parisienne. Et bien, entendu, elle ne compte pas s’arrêter là . Il reste dans son sac quelques projets de végétalisation sur certains axes routiers anecdotiques tels que le Trocadéro ou quelques parties du périphérique d’ici 2024. Ah que la vie est belle pour les Parisiens qui osent se déplacer en voiture….
« Elles (les coronapistes) seront pérennisées, on est en train d’y travailler, d’abord car elles ont montré qu’il y a vraiment beaucoup d’usagers, que le vélo est devenu à Paris vraiment un moyen de transport domicile-travail, et qu’en plus ça aide à faire baisser la pollution » explique Anne Hidalgo.
Ces pistes cyclables qui avaient donc été provisoirement créées durant le confinement – les fameuses coronapistes » – n’auront finalement rien de provisoires ! Il s’agit là d’environ 50 km de pistes qui viennent s’ajouter à celles déjà existantes. Mais à la limite voir les voitures et les vélos cohabiter sur la route n’a rien de nouveau. Ce qui est particulièrement pénible dans le cas de la rue de Rivoli est qu’il s’agit d’un énorme axe parisien, suffisamment large pour accueillir tout le monde, or les voitures sont désormais interdites. Les vélos vont être perdus au milieu de cette énorme rue qui aurait pu être partagée avec les voitures. A moins que madame Hidalgo ne s’attende à voir un trafic de vélo particulièrement important. Laissez-nous en douter !
La rue de Rivoli : un cas particulier
Si nous sommes honnêtes, certains véhicules seront tout de même encore autorisés rue de Rivoli : « Une file réservée aux taxis, aux bus et à un certain nombre de véhicules autorisés » précise la maire. En revanche pour les autres, il faudra compter sur les transports en commun, le vélo ou ses pieds pour se rendre dans les nombreux magasins qui rythment la rue de Rivoli. Sans compter que le trafic de cet axe va forcément se reporter ailleurs, créant ou intensifiant du même coup une autre zone d’embouteillage.
Mais en réalité, le plus rageant dans tout ça, c’est que malgré les nombreuses mesures anti-voiture prises à Paris, malgré le nombre grandissant de cyclistes, la pollution semble elle être toujours aussi importante. Peut-être que la voiture n’est pas le seul facteur polluant de la voiture ! Et peut-être que l’on pourrait permettre à ceux qui ont réellement besoin de leur voiture pour aller travailler, emmener leurs enfants à l’école ou encore transporter une personne handicapée, prendre leur voiture sans les culpabiliser, ni augmenter tous les jours encore un peu plus les zones de bouchons.
Je n’arrive pas à comprendre qu’on soit nostalgique des voies sur berge. Perso avoir une autoroute en plein centre d’une des plus jolies villes au monde me fait pas rêver mais je dois louper quelque chose ?
C’est quoi la prochaine étape, on remet la clope dans les lieux publics pour qu’ une minorité crache sa fumée à la gueule d’une minorité ?
Non, mais c’est simplement que tant que les voitures ne sont pas encore interdites, je trouve que ça fait sens de les laisser rouler sur les routes initialement prévues à cet effet. Sans compter que ces fermetures créent d’énormes bouchons polluants ailleurs !