Suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, plusieurs constructeurs avaient réagi immédiatement à la situation en prenant des mesures spéciales. Au 15ème jour de la crise ukrainienne, le mouvement continue et c’est, cette fois-ci, à Ferrari et Lamborghini de réagir au conflit…
Une première vague de constructeur avaient très rapidement pris des mesures face à la guerre en Ukraine provoquée par la Russie. L’éventail de ces mesures est aussi varié qu’il y a de constructeurs sur le marché. Si certains décident de stopper toute activité sur le marché russe, d’autres ont choisi de d’arrêter les livraisons à destination du pays de Vladimir Poutine, et d’autres encore se sont retrouver contraint d’arrêter la production de certaines de leurs usines, principalement en raison des problèmes d’approvisionnement des fournisseurs ukrainiens. En effet, le pays étant un fournisseur stratégique de câbles pour l’industrie automobile, cette dernière est une victime collatérale importante de cette guerre. Un coup dur pour les constructeurs qui ont déjà dû faire face à la crise du Covid-19, suivie de près par la crise des semi-conducteurs… le sort s’acharne !
Cette semaine, de nouveaux constructeurs prennent donc des mesures face à ce conflit qui dure maintenant depuis 15 jours. Parmi eux, Ferrari et Lamborghini ont fait d’importantes annonces en réaction à l’invasion de l’Ukraine par les forces russes : des dons importants et une modifications des opérations commerciales en Russie.
Ferrari et Lamborghini feront un don pour l’Ukraine
Le constructeur de Maranello a fait une annonce particulièrement généreuse dans ce contexte tendu de guerre en Ukraine. Face à ce drame qui s’opère si proche de chez nous, Ferrari a déclaré être aux côtés des Ukrainiens et en marque de ce soutien, la firme a décidé de faire un don d’un million d’euros. Cette somme ira à des Å“uvres caritatives soutenant des projets humanitaires internationaux, et donc en l’occurrence, des opérations d’aide aux Ukrainiens. Par ailleurs, le constructeur soutiendra également financièrement des initiatives locales prises en Italie pour accueillir les réfugiés du pays envahi.
Autre mesure prise par Ferrari : la suspension totale de sa production de véhicules à destination du marché russe. Une décision qui aura certainement moins de conséquences financières que chez d’autres constructeurs. Le marché russe n’est, en effet, pas très important pour la marque au cheval cabré.
« Nous jouons notre modeste rôle aux côtés des institutions qui apportent un secours immédiat. […] Si nous espérons un retour rapide au dialogue et une solution pacifique, nous ne pouvons rester indifférents à la souffrance de toutes les personnes touchées. Nos pensées et notre soutien leur sont destinés. »
Benedetto Vigna, le PDG de Ferrari
Lamborghini suspend ses activités en Russie
C’est sur Twitter que Lamborghini a annoncé préparer un don à l’Aide aux réfugiés Ukrainiens. Cet organisme de l’ONU, présent en Ukraine depuis 2014, pourra ainsi accroitre son aide à la population locale en souffrance.
A l’instar de plusieurs constructeurs, la marque a également décidé de mettre en veille ses opérations commerciales en Russie. Une décision plus compliquée à prendre que pour Ferrari, puisque, pour la marque au taureau, le marché russe est extrêmement lucratif.
En suspendant leurs livraisons en Russie, les deux constructeurs de voitures de luxe contribuent ainsi à mettre sous pression les oligarques russes qui tiennent l’économie du pays. De cette manière, les firmes espèrent pousser ces milliardaires russes – souvent liés de près au pouvoir de Vladimir Poutine – à faire pression sur gouvernement pour mettre un terme à la guerre. Cette politique va dans le même sens que la stratégie adoptée par Hermès et LVMH qui fait des ces oligarques les nouvelles cibles des occidentaux.
Les autres constructeurs qui ne sont pas en reste
Le monde de l’automobile n’aura pas été long à choisir son camp et soutenir l’Ukraine. Ford, Volvo et Jaguar Land Rover avaient rapidement suspendu leurs activités en Russie. De leurs côtés, Honda, General Motors et Mazda avaient mis sur pause leurs exportations vers le pays dès la première semaine de conflit.
De leur côté, Mercedes, Volkswagen et Porsche ont adopté la même politique de soutien à l’Ukraine que les producteurs de supercars italiennes, et ont déjà fait un don d’un million d’euros à des Å“uvres caritatives. Même réaction chez Nissan et Stellantis qui ont également fait un don d’un million d’euros pour soutenir les Ukrainiens. Ford a, quant à lui, fait un de 100.000 $.
Par ailleurs, de nombreux constructeurs se retrouvent contraints de fermer leurs usines. Parmi elles, on compte celle de Toyota à Saint-Pétersbourg, mais aussi celle de Volkswagen à Wolfsburg qui s’apprête à fermer pour deux semaines complètes. Même conséquence pour BMW qui va devoir fermer plusieurs sites. De son côté, Mercedes va, lui, devoir réduire la cadence.
Point sur la Guerre en Ukraine
Seule la ville de Kherson est occupée par les Russes. Situation dramatique mais qui n’est pas à la hauteur des ambitions de Vladimir Poutine. Si les forces russes grignotent du terrain et sont désormais à 15 km de Kiev, la capitale ukrainienne, le président russe ne voit pas son plan avancé au rythme voulu. La crainte est donc de voir la violence du conflit grimper encore d’un échelon comme ça a été le cas hier avec le bombardement de l’Hôpital de Marioupol. Il s’agit d’un hôpital pédiatrique et de maternité !