Traditionnellement, les femmes sont vues comme de piètres conductrices incapables de faire un créneau dans les règles de l’art ! Je suis obligée de contredire ces mauvaises langues : il y a mille et une façons de se garer donc chacune peut se garer comme il nous plaît.
Non mais ! Observez les parkings de supermarché. Il ne s’agit pas d’un talent particulier, mais de profils différents d’automobilistes (chez les deux sexes) capable ou non de faire un créneau ! Moralité nous sommes aussi douées que les hommes…
Le profil « aigle »
Il y a celles (et ceux) qui tournoient pendant de longues minutes pour se stationner sur le parking, comme des aigles cherchant une proie. Puis soudain elles foncent sur ce qu’elles considèrent être la meilleure place. Et là , c’est la guerre : même si nous étions là avant, elle ne nous laisseront jamais la priorité (crêpage de chignon en vue !). Bref, pour elle c’est le confort avant tout !
Marion, architecte, 32 ans :  » Je ne peux pas m’empêcher d’obtenir la place dont je rêvais et n’hésite pas à tourner plusieurs fois pour l’avoir ! Une fois garée, je me sens mieux : j’ai assouvi mes désirs ! C’est idiot mais c’est plus fort que moi ! »
L’optimiste (le mien)
L’automobiliste optimiste se rapproche le plus possible de l’entrée du supermarché même si au fond d’elle-même elle sait qu’elle va se casser les dents en faisant son créneau. C’est plus fort qu’elle, on ne prend pas la voiture pour marcher ! Son credo : « Une place se libérera forcément pour moi »... ou pas.
C’est le cas de Stéphanie, 44 ans, Institutrice. « Je vais toujours là où personne n’ose aller parce que les gens se disent qu’il n’y aura forcément pas de place. Je pars du principe que ça me réussira et la chance m’a toujours souri jusqu’à présent ». (Elle a beaucoup plus de chance que moi !)
La pessimiste
Pas battante pour un sou, elle baisse les bras avant même d’être entrée sur le parking et se gare donc loin, très loin du point de chute. Elle n’a pas peur de marcher et n’a pas envie de s’embêter pour une dérisoire place de parking.
Patrick, 28 ans, au chômage, avoue « détester se prendre la tête » pour se garer. « Je ne cherche plus à me battre pour une place car j’ai de toute façon toujours pitié des autres. Il suffit que ce soit une personne âgée au volant ou une famille avec des enfants pour que je leur fasse signe de se garer… Du coup, je gare ma voiture à des kilomètres et je marche ! Ça me convient tout à fait ».
L’indécise
Elle met du temps à choisir son emplacement, s’approche de l’entrée du supermarché puis s’en éloigne, pour finalement revenir et repartir… Elle a même du mal à saisir la dernière place. Bref, se garer dure plus longtemps que de faire les courses.
Karine, 36 ans, caissière, n’a pas envie de se garer en fait. « C’est un calvaire pour moi de choisir une place ! Je ne sais jamais si je prends la bonne option. Alors je fais des vas et viens entre différentes places. Le plus dur c’est quand il y a beaucoup de places libres : un enfer pour faire mon choix ! »
La maladroite
Que la place soit large ou pas, quand elle fait un créneau, elle se gare toujours de travers, quitte à empiéter sur la place voisine. C’est pas de la négligence, c’est qu’elle n’a pas sa voiture dans l’Å“il. Notez qu’il y a aussi des maladroits.
Jeanne, 46 ans, hôtesse d’accueil, avoue être si maladroite au volant, qu’elle se gare toujours très mal. « Je n’ai pas le compas dans l’œil. Et j’ai beau manœuvrer1000 fois, je place ma voiture toujours aussi mal ! Mon mari me dit que j’ai eu mon permis dans une pochette surprise ! Quand il est là , c’est lui qui conduit et qui effectue les manœuvres ! »