Il y a quelques jours, le Ministère de l’Intérieur annonçait la nouvelle capacité des radars autonomes à  relever les excès de vitesse dans les courbes. Après les radars de tronçons, les radars à double-sens, les drones ou encore les radars embarqués, il ne manquait plus que les radars de virages… Mais finalement, soulagement général, ces cabines ne seront placées qu’avant ou après les courbes !
Il y a encore peu de temps les radars autonomes (dit de chantier : cabines déplaçables sur zones de danger temporaire) n’étaient capables de flasher les excès de vitesse que dans des lignes droites dégagées. Aujourd’hui, les choses ont changé : ces derniers ont désormais la possibilité de contrôler les véhicules en plein virage. Les 248 cabines de ce type devraient ainsi principalement être déployées sur des routes sinueuses ; notamment en montagne.
Cependant, face aux nombreuses inquiétudes des automobilistes, le délégué interministériel à la sécurité routière à  préciser que ces cabines de radars seront en réalité positionner en amont ou en aval des virages.
Notez que la nouvelle fonctionnalité des radars de chantier a été homologuée le 25 juillet 2017 par le laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE). Il est donc désormais impossible de contester le PV sous prétexte que la mesure est faussée à cause de la courbe.
Un radar mal placé
Très souvent les radars créent des coups de freins soudains, or en plein virage le danger n’est plus le même. C’est pourquoi, les associations d’automobilistes et de motards ont commencé à s’inquiéter. Face à ces réactions, Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la sécurité routière, a apporté quelques précisions dimanche 24 septembre au micro de RMC :  » Nous ne mettons pas le radar dans un virage. Nous le mettons pour contrôler la vitesse dans le virage, mais à l’entrée ou à la sortie du virage ». Et pour calmer encore les esprits, il ne faut pas oublier qu’un panneau indiquera évidemment la présence de ces derniers. Les personnes prudentes ne devraient donc pas se laisser piéger…Â
Cela dit, s’il est vrai qu’il est pénible de voir à quel point on essaye systématiquement de faire payer, voire de piéger, les automobilistes, il ne faut pas oublier que les zones sinueuses sont encore des zones mortelles pour de nombreux conducteurs. En 2016, ce sont 497 automobilistes et 160 motards qui ont perdu la vie dans un virage, selon l’Observatoire national de la sécurité routière. Espérons que ces nouveaux radars feront bel et bien chuter ces terribles chiffres.
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