Véritable madeleine de Proust, la Méhari bénéficie d’une affection très particulière des Français. Citroën l’a bien compris et a remis cette voiture mythique au goût du jour. La nouvelle version se veut plus moderne, plus polyvalente et surtout plus électrique ! Pour les fashionistas, il y a même une version branchée avec la série spéciale by Courrèges de la seconde génération de cette e-Méhari !
Notre essai de la e-méhari pourrait se limiter à la réaction fascinée de la propriétaire d’une baraque à huîtres. Ou alors à l’interrogatoire de 20 min d’un vieux monsieur interloqué par notre voiture sur un port proche d’Arcachon. Car en fait, la e-Méhari est un véritable ovni au milieu du parc automobile français ! Son look inimitable, son riche héritage, son moteur 100% électrique et sa série spéciale Courrèges… personne ne peut la concurrencer ! Elle est spéciale, clivante, amusante et indéniablement unique !
Le look de la e-Méhari n’est pas commun. Il interpelle. Il offre un goût de vacances à ses propriétaires. On la reconnait à des kilomètres. Les gens se retournent dans la rue… D’ailleurs, à plusieurs reprises, des gens se sont arrêtés dans la rue pour la regarder et nous demander de faire les présentations avec cette étonnante auto :Â
- – C’est quoi cette voiture ? Â
- – La e-Méhari. C’est la nouvelle Méhari.Â
- – Elle est électrique ?Â
- –  Oui, 100% électrique.
- –  Ah c’est marrant. Elle est mignonne !
La e-Méhari casse les codes
Là où Citroën gagne un gros match, c’est sur la personnalité extrêmement forte de la e-Méhari. On s’installe à bord et aussitôt un grand sourire nous fend le visage. C’est le royaume du plastique mais on s’en fiche puisque que dans la philosophie de la Méhari, l’intérieur comme l’extérieur se lave d’un coup de jet d’eau. Les boutons avant, arrière et neutre de la boîte auto sont assez design mais pour le reste aucune fioriture ; on est bien dans l’esprit e-mehari : on va à l’essentiel sans trop en faire.
Son look extérieur garde le côté très cubique des anciennes. A mon goût le hard-top alourdie un peu le véhicule, on lui préfère largement une toile ou rien. Mais Citroën souhaite rendre la voiture électrique plus polyvalente et le hard-top semble être la meilleure arme. Mais honnêtement, pour moi, la polyvalence se trouve davantage dans sa capacité à affronter avec la même aisance le soleil et la pluie. Mais pour la onduite sur route, on lui préfère le réseau secondaire que l’autoroute sur laquelle on est pas vraiment à l’aise.
Une conduite cheveux au vent
Car oui, la e-Méhari est très agréable à conduire en ville ou à basse vitesse, cheveux au vent. On retrouve le charme de l’ancienne Méhari. Avec d’excellent amortissement offrant un confort très appréciable même sur route abîmée, mais en revanche sur autoroute c’est stressant. Avec une vitesse de pointe de 110 km/h et une accélération qui va « piano piano », le e-Méhari est définitivement faite pour flâner plus que pour rouler.
En parlant d’accélération mon binôme a même cru casser la pédale en accélérant à fond à un stop pour redémarrer. Alors qu’il est pied au plancher rien ne se passe, et on entend un énorme « clac ». Aucun doute, la pédale est morte. Et en fait, pas du tout. Sur cette petite e-Méhari le moment de latence entre l’action et la réaction est assez longue. Quant au « clac » : c’était le simple bruit de la pédale qui touche le sol. Bref, cette auto est un véritable jouet « feel good » mais pas une routière. En même temps, on ne lui en demande pas tant. On rêve surtout de la conduire en bord de plage comme lors de notre super escapade sur le bassin d’Arcachon.
La e-Méhari nous écrase avec son prix
Avec la e-Méhari on s’amuse comme on peut le faire dans peu de voiture. L’état d’esprit est plaisant, sans prétention et dans une atmosphère détendue. Ses petits défauts nous ramènent au charme de l’ancien ! Je vous le disais la Citroën e-Méhari c’est la voiture « feel-good  » par excellence.
Mais là , où l’on se sent moins bien c’est quand on apprend son prix qui débute à 25.500 €. A ce prix là on a du mal à se contenter d’une voiture amusante et charmante. L’autonomie n’excède pas 100 km et la puissance manque. Dommage parce que vraiment cette e-Méhari a de l’esprit et une personnalité géniale.
Une finition Courrèges habille le e-Méhari
Le concept de la e-Méhari est fort. Entre son histoire, sa motorisation 100% électrique et sa personnalité balnéaire, la voiture a des arguments. Il ne manquait qu’une touche de féminisation… c’est désormais chose faite grâce à sa série limitée by Courrèges.Â
Evidemment pour s’offrir cette version chic de la e-Méhari, il faudra compter sur un ticket d’entrée de 29.300€. A ce prix là , la belle s’habille d’une robe Vinyl Black qui contraste avec un intérieur blanc. Notez que la voiture est livrée avec un bagage Courrèges inédit. On regrette tout de même la présence trop discrète de la maison de couture sur la e-Méhari. Hormis quelques badges Courrèges, on pourrait passer à côté du caractère couture du cabriolet électrique.