Avec l’explosion des prix du pétrole, les automobilistes s’insurgent et les grandes surfaces jouent la carte de la solidarité. Une solidarité très appréciable quand on voit à quel point le désespoir de certaines familles glisse sur notre président de la République, Emmanuel Macron. Zoom sur l’opération « carburant à prix coûtant » lancée par certains supermarchés…
Le président de la République, Emmanuel Macron, dit assumer la hausse des prix du carburant. Cependant, il précise ne pas être insensible au cas des personnes qui doivent prendre quotidiennement leur voiture pour aller travailler. Pourtant il n’est pas question de faire payer moins cher notre plein d’essence. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a d’ailleurs confirmer sur BFMTV que « Non, elle [la hausse des prix] ne sera pas suspendue. On ne suspend pas la transition écologique, la conversion du parc automobile français, qui est nécessaire ».
Et puisque que c’est aux Français – dans leur quotidien – de porter le poids de cette transition, les supermarchés ont lancé à l’occasion du dernier week-end des vacances de la Toussaint une opération de carburant à prix coûtant. Et mieux encore cette initiative est prolongée par Leclerc jusqu’à la fin du mois de novembre dans ses 684 stations-service. Quant à Carrefour, la même opération est proposée du 5 au 17 novembre. Et pour enfoncer le clou, le 17 novembre une journée de blocage est prévue partout en France et en Belgique en signe de contestation.
« Dans un contexte d’augmentation drastique des prix des carburants et fidèle à son combat en faveur du pouvoir d’achat des Français, le Mouvement E.Leclerc a pris la décision de prolonger son offre de carburants à prix coûtant, initialement programmée du 2 au 4 novembre, jusqu’au 30 novembre 2018 », précise un communiqué du groupe coopératif.
Qu’y gagne les grandes surfaces ?Â
Soyons honnête, même si l’on veut bien croire à la solidarité des grandes surfaces, on se doute bien que cette offre du carburant à prix coûtant est une offre gagnant-gagnant. Et sur ce point, Michel-Edouard Leclerc nous a déjà donné quelques explications dans la matinale de France Info :Â
« Celui qui tire la croissance, c’est le consommateur. Aujourd’hui cette grogne est légitime. […] C’est important commercialement de satisfaire nos clients mais c’est important aussi de donner un signal aux pouvoirs publics. Il faut savoir choisir son camp. »
Et nous pouvons même pousser le raisonnement plus loin. Si les grands distributeurs ne margent pas énormément sur le carburant, un supermarché ne vend pas sans parking. Et le must du must est encore d’avoir une station-service aux prix attractifs…