Le passage des limitations de vitesse du réseau secondaire à double sens non séparées à 80 km/h, s’est fait dans la douleur. A tel point que lors de sa première discussion en Normandie avec 600 maires français, le Président de la République a annoncé être ouvert au dialogue et à un assouplissement intelligent de la mesure.
Depuis le 1er juillet 2018, les automobilistes français ont dû réduire la cadence sur une grande partie du réseau secondaire en passant de 90 km/h à 80 km/h. Une mesure qui a fait du bruit et qui a, une fois de plus, donné l’impression aux Français d’être taxés à tour de bras. Avec le mouvement des « Gilets Jaunes », Emmanuel Macron n’a donc plus eu le choix que d’évoquer le sujet et faire face à la grogne des automobilistes.
C’est donc à l’occasion du lancement du grand débat national – ce mardi 15 janvier  à Grand Bourgtheroulde dans l’Eure et devant 600 maires – que le Président de la République a annoncé  être ouvert à l’assouplissement de cette mesure honnie des automobilistes. C’est le Premier Ministre, Edouard Philippe, qui l’avait mise en oeuvre et défendue sans même avoir consulté les régions. C’est donc sur ce dernier point qu’Emmanuel Macron envisage d’ajuster une mesure qui nécessite plus de nuances qu’une application nationale systématique. La décision devrait être locale !
« Il faut ensemble que l’on trouve une manière plus intelligente de le mettre en Å“uvre. Il n’y a pas de dogme. » – Emmanuel Macron
Depuis le début de la semaine, le chef de l’Etat est à la reconquête des Français en colère depuis le début du mouvement des « Gilets Jaunes ». Il a donc mis sur la table un certain nombre de propositions faites au niveau local dans l’idée d’une réflexion intelligente. Parmi elles : les limitations de vitesse du réseau secondaire. En revanche, vis-à -vis des associations d’aide aux victimes d’accidents de la route, Emmanuel Macron est clair : il est hors de question de revenir complètement sur la mesure ! Une adaptation intelligente selon les cas semble être la piste de réflexion envisageable :
« Il n’y a pas de président de conseil départemental qui n’ait pas pris ses responsabilités sur la vitesse quand il a vu une route qui avait un problème ».
Il faut trouver par le biais d’un dialogue plus territorial « quelque chose de plus pragmatique qui soit mieux accepté et qui ait le même résultat. »
La limitation à 80 km/h avait été décidée à titre expérimental jusqu’au 1er juillet 2020. L’heure est donc désormais à l’ajustement. Quelles sont les solutions ? Maintenir les zones les plus accidentogènes à 80 km/h et remonter les autres à 90 km/h ? En soulignant le comportement responsable et raisonnable des élus locaux, Emmanuel Macron laisse entendre que la décision devrait se prendre à un niveau plus local. Il n’y a plus qu’à attendre les propositions concrètes de ses derniers, en espérant que l’Etat ne favorisera pas le statut quo dans le but d’éviter les dépenses liées aux changements des panneaux de signalisation…