C’est le plus petit franchisseur du marché ! Si on lui enlève sa roue de secours, il fait la taille d’une Twingo. Il est japonais, a fait sensation sur le Mondial de l’auto 2018 et connaît un carnet de commandes record. Je vous parle évidemment du Suzuki Jimny ! Nous avons eu la chance de l’essayer sur l’un de ses terrains favoris, la Haute-Savoie à l’occasion d’une étape de la Grande Odyssée Savoie Mont Blanc !
Depuis des années, on entend que le SUV a le vent en poupe. Mais généralement ce SUV si prisé, n’a en réalité rien d’un véritable franchisseur. Il n’en a bien souvent que le look. Or le Jimny, lui, a le design, de véritables capacités off-road, une taille mini et un « confort » propre au vrai 4×4. Il casse les codes avec succès. Nous pourrions même parler d’un combo gagnant qui met tout le monde d’accord : le Suzuki Jimny fait l’unanimité !
Mais avant de parler de sa conduite, faisons d’abord un petit stop sur son look craquant. Un design qui lui a valu un succès fou sur le Mondial de Paris. Au point, même, de déborder Suzuki qui n’est plus capable d’assurer les livraisons avant l’automne prochain ! Le secret de cette 4ème génération ? Une nouvelle face avant avec une calandre plus importante et des passages de roues toujours très cubiques. Elle est raccourcie pour faire la taille d’une Twingo, soit 3,48 m (3,65 m avec la roue de secours). Elle est également élargit et plus haute. Le tout lui confère un air à la fois très baroudeur et très mignon. On comprend sans difficulté le coup de cÅ“ur du public pour cette voiture à la forte personnalité.
Un habitacle sans fioritures
L’ambiance intérieure est à l’image de l’extérieur : baroudeuse et sans chichi. On retrouve des lignes tirées à la règle, très cubiques, qui font toute la personnalité du Jimmy. Les cadrans sont carrés, les boutons et la boite de vitesse ont un design à l’ancienne et pas de compteurs numérique, ici ce sont des aiguilles oranges qui vous indiquent votre vitesse. Impossible d’en douter nous sommes à bord d’un baroudeur, et tant mieux ! On retrouve des espaces de rangements avec encrage, des gouttières pour éviter que la pluie ne nous tombe dessus quand on ouvre la portière ou encore un écran que l’on peut manipuler avec des gants.
Mais malgré son habitable un peu rustique, le Jimmy s’est bel et bien modernisé. Parmi les nouveautés on compte la climatisation, le contrôle électronique en descente, l’aide au démarrage en pente ou encore quelques équipements de sécurité. De série, en version de base « avantage » , vous bénéficierez donc du régulateur de vitesse, du Suzuki Safety System (alerte au franchissement de lignes, reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse, freinage actif d’urgence, …). Pour les vitres électriques, le verrouillage centralisé, les sièges chauffants ou les rétroviseurs électriques et dégivrants, il faudra attendre le second niveau de finition « privilège » . Le GPS et le volant en cuir n’arrivent qu’au dernier niveau de finition « pack » .
Mes petits bémols : un GPS très blagueur pour ne pas dire à l’Ouest, des boutons de réglage de rétroviseurs placés à un endroit inattendu et plein de petits détails déstabilisants. La meilleure chose à faire, prendre 5 min pour comprendre le fonctionnement de la voiture et c’est partie.Â
Une conduite sur route très ferme
Sur route, le Jimny ne fait pas de concession. On l’aime en franchissement, normal c’est son ADN. Mais la contrepartie, c’est que sur route le confort passe à la trappe. Le 4×4 partage avec ses passagers chaque petit défaut de la route. Le roulis est bien présent et à 130 km/h on sent le SUV à bout de souffle. Et tout comme pour le Wrangler, ça ne nous gêne pas. Au contraire, on est rassuré. La Jimny a sa personnalité. On attend de lui de l’émotion, des sensations et un caractère de baroudeur. C’est bon la 4ème génération ne trahit pas ses origines et nous fait plaisir.
D’ailleurs, là où il nous fait le plus plaisir c’est en off-road. Très compact et doté d’un angle d’attaque et d’un angle de sortie important, le Jimny n’a pas peur de grand chose. Pente abrupte, dévers ou montée à pic, il franchit à peu près tout sans histoire. C’est un véritable jouet à conduire sur piste enneigée, boueuse et cabossée. On en demande encore et encore.
Un Jimny dans votre garage pour 17.225 €
Le Suzuki Jimmy compte donc 3 portes et 4 places. En revanche, le coffre de 88 l est minuscule avec les 4 sièges. Pour profiter d’un volume correcte de 377 l, il faut opter pour la configuration 2 places. Par ailleurs, disponible uniquement en essence, le Jimmy donne le choix entre une boite manuelle à 5 rapports ou une boite auto à 4 rapports.
La mauvaise nouvelle, c’est le malus écologique qui est, sans surprise, très pénalisant… surtout pour la boite auto. Plus de 2.000 € de malus sur la boite manuelle et  6.300 € pour la boite auto ! Quand on sait que les  prix débutent à 17.225 € en manuel et à  21.175 € en auto, on trouve la taxe bien salée !