Partir en Tanzanie pour mettre à l’épreuve 3 SUV français, c’est le défi fou que M6 Turbo a lancé aux Peugeot 5008, Renault Koléos et Citroën C5 Aircross. Si les trois véhicules sont considérés comme polyvalents, les routes chaotiques de Tanzanie risquent de les mettre en difficulté. J’ai eu la chance de faire partie de cette aventure, je vous raconte.
Généralement, quand on parle des 3 gros SUV français, on a plutôt tendance à imaginer des véhicules au look baroudeur mais à l’usage plutôt urbain. Le match entre le Peugeot 5008, Citroën C5 Aircross et Renault Koleos, redouble donc d’intérêt à plus d’un titre. Au-delà de mettre à jour les avantages et inconvénients de chacun des véhicules, ce roadtrip en Tanzanie va pouvoir montrer les limites des trois « aventuriers » en condition tout-terrain. Car pour le coup, les pistes tanzaniennes que l’on a empruntées pour rallier Moshi, au pied du Kilimandjaro, au Lac Eyasi, sont aussi sublimes qu’ardues.
Pour ce roadtrip, Etienne Bruet (M6 Turbo), Pierre Lefebvre (L’Automobile Magazine) et moi, choisissons chacun la voiture que nous testeront durant tout le voyage. Pour moi c’est une évidence, ce sera la Peugeot 5008. Déjà sans parler look ni motricité, le SUV le plus familial parle à la mère de famille qui est en moi. Argument choc : 3 fixations isofix, 7 sièges et espace de chargement imbattable, le SUV de la marque au lion me faisait de l’oeil depuis longtemps… c’est l’occasion de voir ce qu’il a dans le ventre !
Peugeot 5008 : une lionne en Tanzanie
Pendant longtemps, le design des voitures Peugeot ne me séduisait pas outre mesure. Mais depuis quelques années, la copie a été revue et c’est un carton plein. Quand on regarde le 5008, on ne peut qu’apprécier sa silhouette à la fois musclée et pleine de finesse. On retrouve évidemment les codes stylistiques d’un SUV avec ses barres de toit, sa garde au sol surélevée (23 cm), ses larges passages de roues ou encore son gabarit imposant.
Pourtant si le Peugeot 5008 en impose, il réussi l’exploit de ne pas afficher un look trop massif. En effet, avec un série de petits détails, le SUV arbore un design élancé et dynamique. La barrette chromée qui part des feux avant allonge le capot, le toit panoramique allège la silhouette globale, la calandre horizontale s’offre un dessin en nid d’abeille très travaillé et les feux avant comme arrière nous rappellent que nous conduisons un fauve. A l’avant les optiques évoquent les crocs d’un lion qui donnent une gueule d’enfer au SUV et à l’arrière on retrouve les traditionnelles griffes. Au milieux des majestueux lions, éléphants et autres girafes croisés sur notre route, le 5008 est dans son élément !
Une familiale, une vraie
Evidemment, ce n’est pas sur ce roadtrip que j’ai pu tester les capacités familiales du SUV. En revanche, j’ai suffisamment en tête les besoins d’une mère de famille avec 3 jeunes enfants pour vous dire que le 5008 multiplie les points forts. Hormis les 3 fixations isofix (rarrissime sur le marché) et ses 7 places indépendantes de série, le SUV s’offre le coffre le plus grand et le plus modulable de ce match. Variant de 166 litres en version 7 places à 780 litres en version 5 places, la marque au lion nous réserve des surprises de taille. En effet, si vous enlevez les deux sièges de la troisième rangée cachés sous le « plancher », le volume de coffre dépasse les 2.000 litres. Imbattable ! Et cerises sur le gâteau, le seuil de chargement est le plus bas des trois.
Mais pour celles et ceux qui ne veulent pas que d’une familiale, rassurez-vous on retrouve à l’intérieur, le soin apporté à l’extérieur. L’ambiance générale reste d’ailleurs très semblable à celle du 3008. Les fameuses touches piano chromées sont là , le i-cockpit également et les tissus des sièges sont à la fois modernes et esthétiques. Pour l’habitacle, le Peugeot 5008 marque encore un point.
Le Peugeot 5008 sur la piste
Mais il ne suffit pas d’être bien installée au volant pour faire bonne route. Et si avant ce voyage on devait avoir un doute sur le Peugeot 5008, ça aurait été forcément sur ses capacités à affronter des pistes très accidentées. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la lionne n’a pas peur de grand chose. Sans surprise, sur bitume, elle est précise et très agréable à conduire avec son petit volant particulièrement appréciable sur les longues distances. On notera également que malgré les longues heures à rouler sur des routes en état très souvent médiocre, le 5008 reste confortable et avale les kilomètres sans grande difficulté. Seul petit ajustement, à mon goût, le SUV est plus agréable à conduire en mode « sport » !
Et pour la partie offroad ? Même sur des pistes considérées comme difficiles d’accès, à l’instar de celle du cratère de Ngorongoro, le Peugeot 5008 ne montre aucun signe de faiblesse. Il gomme même étonnamment bien les aspérités de la route. Même son empattement assez long (2,84m) ne m’aura pas posé de problème sur les zones les plus rocailleuses. Ce n’est finalement pas les capacités du 5008, mais une panne d’essence qui aura réussi à m’arrêter ! Donc, bien qu’il ne s’agisse évidemment pas d’un véritable franchisseur, le SUV de la marque au lion – tout comme le Koléos et le C5 Aircoss – nous aura surpris à passer à peu près partout !
Une invasion de Français en Tanzanie
En face de mon Peugeot 5008, deux autres Françaises. Le Citroën C5 aircross que j’avais pu tester quelques temps avant au Maroc et qui impressionne particulièrement par son confort avec ses suspensions à butée hydrauliques progressives et ses sièges ultra travaillés. On a littéralement l’impression de surfer sur la route, c’est bluffant ! Pour le Renault Koléos, je n’ai pas encore eu l’occasion de le conduire mais ce n’est qu’une question de temps.
Quoiqu’il en soit, les constructeurs français ont de quoi être fiers. Les trois voitures ont balayé le nord de la Tanzanie sans encombre. Les seuls problèmes rencontrés n’auront finalement pas été liés aux voitures mais à l’homme. Et en même temps, que serait un roadtrip sans incidents ?
Le Peugeot 5008 affiche un prix d’entrée de gamme de 33.850 €. Notre modèle d’essai : 47.250 € avec un moteur essence de 181 ch.