Une fois n’est pas coutume : alors que la fin de l’année approche, les automobilistes s’apprêtent à passer à la caisse. Carburant, péages, malus… Tout est bon pour faire payer ceux qui polluent la planète. Manifestement, ils l’ont bien mérité. Ils auraient pu se déplacer en trottinette et limiter leurs émissions de CO2 !
C’est donc – selon le ministère des Transports – vers une nouvelle hausse des péages d’environ 2% en moyenne que nous nous dirigeons d’ici le 1er février 2022. Si les prix exercés par les sociétés concessionnaires d’autoroute restent encadrés par le ministère, en réalité cette augmentation annuelle est presque inéluctable. Le contrat liant ces sociétés au ministère, stipule que si les chantiers de maintenance effectués sur les autoroutes augmentent, alors le tarif des péages peut augmenter. Or les concessions autoroutières doivent faire le nécessaire pour proposer aux automobilistes un réseau routier en bon état, permettant aux usagers de rouler en toute sécurité. Voilà comment l’augmentation des prix du péage est devenue une tradition du nouvel an durablement installée.
Ainsi en 2021, les péages avaient déjà augmenté en moyenne de 0,44%, et cette année le ministère des Transports annoncent une hausse encore plus importante. En effet, lors de la dernière réunion du Comité des usagers de la route, les propositions tarifaires des sociétés concessionnaires d’autoroutes ont été présentées et ont annoncé une augmentation de 2% en moyenne en 2022. Il s’agit là de la hausse la plus importante depuis 2012 ! Cette hausse importante s’explique en partie par l’inflation.
Détails de la hausse attendue aux péages selon les données du ministère des Transports : 2,05% pour le réseau APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) , 2,19% pour le réseau ASF (Autoroutes du Sud de la France) Sachant également que l’inflation a atteint, en novembre 2021, 2,8%, les tarifs des péages des autoroutes devraient donc suivre, hélas, cette tendance.
Les automobilistes : un puit sans fond ?
Entre l’évolution du stationnement à Paris, la hausse galopante des prix du carburant ou encore la mise en place prochaine de nouveaux barèmes de malus colossaux, les automobilistes feraient mieux de se mettre à la trottinette. La voiture devient petit à petit un moyen de transport réservé aux personnes fortunées. Pour ceux qui n’ont d’autres choix que de prendre la voiture pour des raisons professionnels, personnels (handicap, personnes âgées ou malades, familles avec jeunes enfants, etc..) ou géographiques (isolement à la campagne, etc…), il va bientôt falloir trouver une autre solution, ou alors se contenter de la faible indemnité inflation de 100 €. Et encore, en espérant que vous soyez éligible à cette aide de l’Etat.
En attendant, l’association « 40 millions d’automobilistes » se lève contre cette nouvelle augmentation qu’elle juge inacceptable en raison des conséquences considérables qu’elle a sur la mobilité des automobilistes. Et pour s’opposer à cette nouvelle hausse du prix des péages, l’association a lancé une pétition en ligne.