A moins d’un mois du premier tour des élections présidentielles, le gouvernement a annoncé, ce week-end, la mise en place d’une remise sur le litre de carburant. Il s’agit là d’une mesure particulièrement attendue par les Français pris à la gorge par les prix exercés à la pompe.
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Il y a quelque temps le gouvernement annonçait la mise en place prochaine d’un plan de résilience dans lequel des mesures seraient prises pour faire face à la flambée des prix du carburant. Cette mesure a désormais pris forme. A partir du 1er avril prochain et jusqu’au 31 juillet 2022, les automobilistes profiteront d’une remise de 15 centimes par litre de carburant. Ce rabais ne sera pas affiché à la pompe mais sera déduis à la caisse et concernera autant les automobilistes particuliers que les professionnels.
Pour rappel, la hausse des prix a débuté il y a plusieurs mois, mais c’est depuis le début de la guerre en Ukraine qu’elle a pris une tournure incontrôlable. A titre d’exemple, le litre de carburant – essence comme gazole – a franchi la barre symbolique des 2 €. Encore plus surprenant, le diesel a dépassé pour la première fois, et assez largement, le prix du litre d’essence. Il a enregistré une hausse record de 40 centimes en 15 jours ! La question est donc de savoir, si les Français vont se contenter de cette remise de 15 centimes le litre. Car si pour le moment la tendance est à une légère baisse, il est fort à parier qu’une hausse est à attendre de nouveau…
Et après ces 4 mois de remise ?
A peine, la mesure a-t-elle été annoncée que l’on entendait déjà l’opposition parler de « mesurette » qui ne soulagera pas les Français. Mais ce matin sur RTL, Barbara Pompili, ministre de la Transition Écologique, a annoncé que le gouvernement avait prix là une « mesure d’urgence » mais que ce dernier est déjà en train de travailler sur une solution « plus pérenne ».
Ainsi, la ministre expliquait au micro de RTL que cette mesure de 4 mois, a pour but de leur permettre de travailler sur une solution destinée à soulager les Français qui dépendent de leur voiture. En d’autres mots, sont concernés en premier lieu, les gros rouleurs qui ont besoin de leur voiture pour travailler, ou tout simplement pour se rendre au travail.
Les stations-services : un dommage collatéral de cette hausse ?
Les automobilistes ne sont pas les seules victimes de cette hausse totalement démesurée des prix du carburant. En effet, certaines stations-services préfèrent désormais fermer, plutôt que d’afficher de tels prix à la pompe. Sans compter que certains d’entre eux doivent faire face aux remarques agressives d’automobilistes excédés. Quand on sait à quel point les marges sont faibles pour ces revendeurs, on comprend leur choix de fermer et, quand ils en ont, se concentrer sur leurs activités annexes (garage, lavage, etc…)